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Test de Superstars V8 Racing sur Xbox 360

Le studio italien Milestone, fort de plusieurs réalisations de jeux de course aussi bien auto que moto, s’est offert la licence officielle du championnat de grand tourisme italien : le Superstars V8. Ont-ils su transformer cette compétition méconnue en un jeu reconnu.

Les Superstars du V8 ?

test-Superstars-V8-Racing-01Il existe un nombre important de séries et championnats automobiles de part le monde qui mériterait une déclinaison en jeu vidéo (sur console), je pense à l’European GT4 Cup, au FIA GT3, l’ALMS, Grand Am, BTCC…la liste est longue et représente peut-être un peu trop mon penchant pour le Grand ou Super Tourisme. C’est pourtant la petite compétition italienne de GT, appelée V8 Superstars, que le studio Milestone a choisi comme cadre pour leur nouveau jeu de course. Ce choix a plusieurs avantages, d’abord le prix d’une licence peu utilisée est bien moindre comparée à un championnat à l’aura internationale et, Milestone étant un studio italien, il leur était plus abordable de représenter au mieux un championnat national.

Gentlemen…start…your…V8 !

Le V8 c’est quand même le moteur le plus macho au monde, aucun autre moulin n’a la même grogne et nos amis américains le savent bien, cependant, en temps que championnat Italien et donc Européen, ce sont avant tout des V8 germaniques qui sont représentés et c’est un moindre mal ! Milestone a donc obtenu la licence Superstars V8, tout les circuits et autos (au moment du contrat) sont présents, depuis ce temps là, d’autres machines ont rejoins le championnat mais je doute que du DLC « mise à jour » soit prévu par l’éditeur transalpin, le line-up reste très beau avec des BMW M3 E92 (berline), M5 E39 et 550i E60, des Audi RS4, Jaguar S Type R et c’est tout … pour l’officiel ! Dû certainement à de sombres histoires de licence, les autres autos arborent des noms bizarres, la Scorpio IZ4 est une Mercedes Classe E, la Barricade DM est une énorme Chrysler 300C, la Cadillac CTS est renommée Mustard E1 et l’australo-anglo-américaine Holden Commodore R8 (ou Vauxhall VXR8 ou Pontiac GXP G8) est baptisée Cluster SP3 ! C’est déjà mieux mais si vous faites le compte cela ne représente que 19 véhicules et 9 modèles différents, ni plus, ni moins.

test-Superstars-V8-Racing-02Coté circuit c’est aussi maigrichon malheureusement avec, licence oblige, les 10 tracés du championnat. Pour voir les choses du bon coté (et il y en a), ces tracés sont méconnus, peu représentés en jeux vidéo ET sont extrêmement sympa, parmi eux ; Kyalami en Afrique du Sud ou Portimao au Portugal. Avec le circuit de Valencia en Espagne, ce sont les 3 circuits qui permettent au Superstars V8 de s’aventurer hors de l’Italie et donner un peu plus de relief a cette compétition. 19 autos et 10 circuits, on commence cependant à voir le souci majeur de SBK se répéter…

Devenir une Superstar

Après une très belle et très « virile » vidéo d’introduction, Superstars V8 flatte les yeux avec des menus sympa, directement depuis le box d’une des écuries du championnat (sous divers angles) alors que les options (classiques) s’offrent à vous à gauche. Ce type de menu, bien connu depuis Codemasters et Grid était déjà repris par Milestone dans ses SBK, la vérité c’est que ça marche très bien et met directement dans l’ambiance des courses et de la compétition, par ailleurs, on apprécie de suite la qualité de modélisation des modèles, vraiment très réussie et dont les développeurs italiens sont à coup sûr plutôt fiers.

Le gros morceau c’est le mode Solo qui comprend 5 modes de jeu : Course Rapide, Entrainement, Week-End de Course, Championnat et Licenses Superstars. Tous sont classiques hormis le dernier qui propose des « épreuves spéciales », « scénarios de course », « duels » et « compte à rebours » que l’on débloque la plupart du temps en participant au championnat.

Pour mon baptême du feu et un peu à l’instar de mon test de SBK08, je me suis lancé dans un week-end de course sur un circuit à priori connu : le fameux Mugello avec comme monture la Scorpio IZ4 alias Mercedes E500 ! Les 3 derniers jeux de Milestone sur Xbox 360 (SBK08 – SBK09 – Superstars V8) reprennent le même système de « jour de course », pas de dépaysement si vous avez connu l’un de ces jeux. On débute donc dans le stand de votre équipe, la caméra s’attarde sur la star du jour : votre auto, on se retrouve en « essai libre 1 » et le temps défile déjà en temps réel à raison de 30 minutes par session, le temps peut être avancé (de 5 minutes en 5 minutes) ou vous pouvez directement passer à une autre session selon le schéma session 1- session 2- essais qualificatifs – course.

Depuis le menu il est possible d’accéder à la télémétrie mais aussi de régler votre auto selon de nombreux paramètres, si vous êtes un amateur ou que vous ne souhaitez pas changer quoi que ce soit, 2 types de « préréglages » sont disponibles, 1 pour les qualifs et l’autre pour la course, les 2 sont assez efficaces alors pourquoi s’en priver ?

test-Superstars-V8-Racing-03Une fois sur la piste, le jeu est exactement comme la démo l’avait laissé paraître, pas au top dans la catégorie mais pas moche pour autant. Graphiquement c’est avant tout le contraste qui étonne, le jeu est très sombre et varie énormément en fonction de la position du soleil, c’est flagrant lors des ralentis, à part cela les circuits sont très bien modélisés quoi que un peu vide…en comparaison avec celui de Forza Motorsport 2, le tracé de Mugello dans Superstars V8 me semble MIEUX modélisé avec une variation des dénivelés qui semble plus proche de la réalité (que je ne connais que via les courses de DTM et Moto GP qui s’y déroulent), les autos souffrent de ce même problème de contraste mais sont vraiment jolies, à apprécier avec 4 caméras différentes dont une capot bien pratique mais un peu haute, ce serait plutôt une vue « toit avec vue sur capot ». La prise en main du véhicule dépend avant tout du niveau de réalisme que vous avez choisi depuis le tout premier menu du jeu, il y est possible de désactiver les suspects habituels : ABS pour les freins, TCS et ESC pour la stabilité et les pertes d’adhérence. En désactivant tout, le jeu est alors plus fun car il requiert plus de finesse, rien à voir cependant avec une simulation pure, Superstars V8 ne vous frustrera pas autant, en contrepartie, une fois que vous le maitriserez, il ne vous récompensera pas autant…on ne peut pas tout avoir !

Après avoir dominé les deux séances d’essais avec plus d’une seconde d’avance, direction les qualifs mais, surprise, le soleil a laissé place a la pluie « au moment du retour au stand » ! Et oui, le jeu ne simule pas directement la pluie mais une piste mouillée et cela se ressent un peu dans l’adhérence. La différence n’est pas fondamentale (hormis esthétiquement) et c’est surtout l’appréhension à se sortir au premier virage sur piste humide qui rend plus lent. Le vrai test intervient une fois la pôle position acquise, une VRAIE course, face à une horde de 18 concurrents armés, eux aussi, de V8 ! Tout d’abord, le tour de chauffe ! Détail insignifiant pour certains, le tour de chauffe est présent dans le jeu et on voit les autos se placer sur la grille comme en vrai en utilisant les différentes (excellentes) caméras de replay du jeu, une très bonne idée ! Tout ça pour parler de l’IA bien sûr, l’Intelligence Artificielle.

Celle-ci est assez vicieuse, les pilotes adverses ont, comme souvent, la manie de rouler comme sur un rail, ils ne semblent pas vraiment remarquer votre présence et ne donne quasiment jamais de « racing room », d’espace pour terminer une manœuvre de dépassement, au contraire ils n’hésitent pas à vous sortir de votre trajectoire au profit de la leur. Pourtant j’ai observé que quand ils sont seuls, ils prennent les virages différemment…cette agressivité n’aide pas et donne rapidement envie d’en faire de même, ce qui a tendance à donner quelques parties de « stock cars » jusqu’à ce qu’on obtienne la tête avant de s’envoler en claquant des temps.

Une fois la course terminée, un replay permet de revoir les moments importants de la course même si parfois, il se contente de montrer des morceaux de bataille sans queue ni tête, le mode « caméra » permet d’arrêter l’image et d’apprécier l’excellent modélisation des autos et du tracé, à noter que le jeu est quasiment exempt d’aliasing et que l’animation est absolument sans faille. Seul bémol : où est le bouton « photo » ?? C’est assez triste de ne pas pouvoir prendre de clichés, une option présente dans de plus en plus de jeux et qui manque cruellement…

V8 Superstars, V8 Supercars ?

test-Superstars-V8-Racing-04Donc voilà, la course gagnée s’achève sans podium ni animation particulière et on repart vers les menu principal, reste à faire de même avec les combinaisons qu’offre le jeu soit 19 pilotes et 10 circuits. 19 pilotes et 10 circuits. En regardant la concurrence des jeux de course, on comprend pourquoi de nombreux studios passent outre les licences de championnats auto : elles sont trop restrictives ! Superstars V8 est accablé par le même syndrome que ses cousins SBK, à savoir une durée de vie très faible, offline ou online.

La solution pour Milestone serait d’imiter un peu les anciens Moto GP qui, en plus de la catégorie reine et de tous les circuits du championnat, proposaient des motos fictives (600cc, 1000cc, 1200cc) et des tracés fictifs pour ajouter du contenu au jeu. Par le passé, avec des titres comme Racing Evoluzione ou SCAR, Milestone a démontré sa capacité à créer des autos et des circuits fictifs de qualité.

Italian Superstars V8 reste pour moi un bon jeu, à l’époque ou de nombreux développeurs tirent la couverture à eux en assurant avoir le MEILLEUR JEU, Milestone propose un jeu qui ne ment pas, représentant le championnat Superstars V8 fidèlement, de manière accessible et fun un peu à l’instar des V8 Supercars de Codemasters pour l’Australie. Ce n’est pas le jeu de l’année mais ce n’est pas un mauvais jeu, si vous êtes en manque de jeu de caisse alors passez à la caisse ou attendez septembre/octobre et là, vous serez parés pour passer l’hiver au chaud.

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