GRiD 2

Test de Grid 2 sur Xbox 360

Alors oui j’ai pris mon temps. Des semaines après tous les tests officiels, voici mes conclusions concernant GRiD 2, présenté par Codemasters comme « le jeu de course ultime de cette génération ». Après avoir terminé la carrière et passé en revue les modes en ligne, je pense que c’est clair: Codemasters a du pain sur la planche.

GRiD est le dernier né d’une lignée qui remonte à 1997 pour Codemasters avec « TOCA Touring Car Championship« . Au fil des années le nom a changé en passant à Pro Race Driver puis Race Driver GRiD et maintenant GRiD 2.

Ça fait un bail!

Il aura fallu 5 ans à Codemasters pour nous pondre une suite à Race Driver GRiD contre les habituels « 2 ans ». Pour justifier ce délai anormalement long, les développeurs ont longuement expliqué qu’ils attendaient le moment juste pour mettre en pratique toutes leurs connaissances des consoles actuelles afin d’obtenir un rendu hors du commun. Pour faire monter la pression il n’y a pas mieux. En même temps, en ces périodes de buzzage intempestif c’est une pratique utilisée par tous. Le truc c’est que l’attente n’en est que plus forte et la réaction plus épidermique.

World Series Drifting euh, Racing!

grid-2-test-05Je vous passe les détails de la vue cockpit hein, on va pas revenir là dessus. Comme ses aînés et notamment l’exceptionnellissime Pro Race Driver 3, GRiD 2 utilise une trame scénarisée pour justifier toutes ces courses aux 4 coins du monde: le World Series Racing! Un entrepreneur nommé Patrick Callahan souhaite monter une nouvelle compétition automobile avec le but secret d’exploser en popularité grâce à un pilote star: VOUS.

Stéphane Ratel, euh, Patrick Callahan donc, vous recrute et vous oppose à des pilotes de différents « clubs » aux diverses spécialités. Si vous arrivez à les battre, ils rejoindront alors les rangs du WSR qui grossira en popularité. Bon. Au bout de 2 ou 3 parties j’ai coupé la voix off qui vous suit dans votre progression car le tout n’est véritablement qu’un prétexte peu crédible et limite ridicule pour faire la course. Pas vraiment besoin de ça en ce qui me concerne. Certains jeux de course arcade n’ont pas le moindre scénario et s’en sortent très bien. Bref. Codemasters y croit dur comme fer cependant et s’est allié avec Toby Moody, le commentateur de la F1 en Angleterre (et anciennement le BTCC) et la chaîne de sports supra connue ESPN! Wow, beaucoup de mal pour …

Les choses se gâtent

grid-2-test-04Mon expérience de GRiD 2 a été un peu bizarre. J’ai tout d’abord détesté le jeu (impossible d’aller vite), avant de l’apprécier énormément puis pour finalement arriver à un mix des 2 émotions mais toujours avec un penchant plus prononcé pour le négatif. Il y a des choses que j’aime mais la somme des choses que je n’aime pas est supérieure et, une fois le tout pris en compte, ce n’est juste pas acceptable en ce qui me concerne venant de Codemasters.

Allez, fini le blabla, entrons dans le vif du sujet ! GRiD 2 est arcade, aucun souci jusque là, mais le système « TrueFeel » utilisé pour donner à chaque bolide un comportement plus vrai que nature semble un poil abusé. Les autos sont rangées en différentes classes mais aussi en différents styles de conduite:

  • Equilibré
  • Adhérence
  • Drift

Si vous pilotez à l’encontre du style de chaque bolide ça n’ira pas, même si vous pensez que tel ou tel bolide est équilibré ou à de l’adhérence. « Le jeu t’as dis DRIFT alors tu DRIFTES« . Et effectivement ça marche! Les voitures cataloguées drift ont cette incroyable faculté de, non seulement garder leur vitesse en virage, mais aussi accélérer! Les développeurs ont d’ailleurs fait un excellent boulot au niveau du ressenti grâce aux vibrations de la manette (très supérieur à GRiD 1 qui je trouve manquait de feedback). On peut sentir exactement quand les pneus reprennent de la traction pour expulser la voiture en sortie de virage!

Si dans les premières classes on peut aisément se faire au « caractère » de chaque bolide, par la suite ça se complique sérieusement et je me suis retrouvé à éviter certaines caisses comme la peste car juste inconduisibles (la Koenigsegg mama mia…et les voitures à moteur central à tendance « drift » en général). Par ailleurs, essayer de rouler « adhérence » avec une auto « drift » et vous tournerez 3 secondes facile moins vite au tour. Le monsieur t’as dis DRIFT! Têtu celui là…

Stupidité Artificielle!

grid-2-test-03L’IA, un mot: WOW. J’aurais pu choisir WTF aussi mais ça faisait 3 mots. Honnêtement je ne me souviens pas avoir affronté pire IA sur Xbox 360. Vos adversaires dans GRiD 2 sont écervelés et c’est leur faire honneur de considérer qu’ils ont même quelque chose dans la « tête ». Leur comportement est totalement erratique, ils se mettent au milieu de la piste d’un seul coup, sans raison, ne sont absolument pas au courant de votre présence et une fois que vous les avez passés, ils, soient:

  • Disparaissent pour de bon.
  • Font le yoyo avec vous genre « t’as vu, tu peux pas me distancer ».

Ce qui importe c’est de passer devant, quelque soit le niveau de difficulté. Oubliez l’idée de finir une course sans un contact avec l’IA, ce n’est juste pas envisageable. Du coup que faire? La solution classique existe en un mot également: « Flashback ».

Le Flashback, ce système fantastique qui nous donne l’impression de ne jamais vivre le présent mais plutôt un temps parallèle dans lequel on peut toujours corriger ses actions. Bon n’abusez pas quand même il n’y en a que 5. Contrairement au premier GRiD, le flashback n’est pas « contrôlable », il revient automatiquement à un moment antérieur et vous l’arrêtez quand vous voulez, plus ou moins. Ceci peut causer des problèmes. On dit souvent en course auto que les drapeaux jaunes appellent les drapeaux jaunes. Dans GRiD 2 les flashbacks appellent les flashbacks. En gros vous avez 5 chances pour terminer le premier tour en tête, ensuite ça va beaucoup mieux.

Seul, ça va mieux

Je suis formel, GRiD 2 est un jeu de contre la montre. Pas étonnant donc que ce mode de jeu n’existe pas. Pourtant c’est assez varié avec les modes suivants:

  • Course (besoin d’un dessin?).
  • Endurance (temps imparti, quand il se termine les positions son définitives).
  • Face à face (tour à tour mène puis suis).
  • Checkpoints (temps imparti, léger ajout de seconde à chaque checkpoint passé).
  • Touge (autre sorte de face à face mais interdiction de se toucher, peut gagner en distançant son adversaire de 5 secondes).
  • Eliminatoires (temps imparti, le dernier lorsque le compte à rebours se termine est éliminé, et ainsi de suite).
  • Drift.
  • Dépassements (une marée de faux Ford F150 Raptor envahit un circuit, il faut en dépasser un maximum à la suite sans contacts).
  • Contre la montre.

Tous ces modes de jeu, même le drift, sont plus appréciables quand vous avez le circuit pour vous, que ce soit en première place ou non, car une fois encore l’IA aura vite fait de ruiner votre partie.

grid-2-test-02Une fois qu’on a dépensé tous ses flashbacks pour être « libre« , le jeu prend tout son sens et donne une grosse dose de fun! Certes, le gameplay demande un temps d’adaptation, mais on peut y jouer de façon plus agressive que quasiment n’importe quel autre titre dont je puisse me souvenir (hormsi peut-être Burnout). Les véhicules axés « Drift » notamment, demandent un maniement à la limite de la pure violence. Les développeurs ont donné à tous ces véhicules une forte tendance à sous-virer. Si vous essayez de prendre un virage « proprement » avec, vous remarquerez que le train avant ne veut pas braquer, c’est pour vous inciter à exagérer l’angle de direction avec un bon FAT DRIFT et c’est une fois en travers que l’auto devient très agile et stable!

Les bolides « équilibrés » et « adhérents » ne sont pas en manque. des « quasi-monoplaces » comme le trio BAC Mono, Ariel Atom, KTM X-Bow (et même Caterham SP300R) sont extrêmement fun à utiliser dans une configuration plus « simu ». Ok on y est pas encore car comme dans les DiRT, Codemasters confère à ses bolides une accélération et un freinage absolument inimaginables. Suffit de voir le reportage au Red Bull Ring, presque 30s de différence entre le temps sur le vrai circuit et dans le jeu. J’ai aussi tourné en Bugatti Veyron SS sur Yas Marina plus vite que la F1 de Vettel mais moi je partais d’un départ arrêté!

Online, la vraie course. Ou pas

Carrière finie, Stéphane Ratel a trouvé son Sébastien Loeb et en 5 saisons, vous devenez le number one in ZE WORLD. Race of Champions en fait mais dans beaucoup plus de disciplines. A partir de là vous pouvez relancer n’importe quel mode avec n’importe quel bolide en gérant quelques paramètres comme l’IA, le nombre, le niveau, combien de tours etc etc. Mais le plus intéressant reste de se frotter au monde réel non? Direction le Xbox Live ! Chaque jeu est fourni avec un code d’accès Xbox Live unique, oui, si vous achetez d’occasion, vous ne méritez pas de jouer sur le Live, si vous le voulez toujours alors vous pouvez acheter un code d’activation pour je ne sais combien d’euros mais quoi qu’il en soit c’est trop cher…Surtout pour ce que vous attend.

grid-2-test-01Les modes de jeu en ligne reprennent tout ce qui est hors-ligne mais de façon totalement indépendante. Tous vos véhicules débloqués en carrière ne serviront à rien ici, il faut repartir de zéro, un bon moyen de mettre tout le monde au même niveau…Au moins au début. C’était sans compter sur un code online (c’est à dire l’infrastructure/architecture technique de la gestion des différents joueurs ensemble en ligne) assez exécrable qui propose un haut niveau de lag et une gestion des collisions détestable. Comme en carrière, les chocs importants vous balancent dans un tête à queue « préconçu » et qui revient toujours dans le sens de la marche (c’est gentil, merci), mais il y a un technique pour éviter ça: le Flashback.

OMG mais oui, le flashback est disponible en ligne! A raison de 5 utilisations vous pouvez faire réapparaître votre bolide au milieu de la piste et lancé (pas de vilain remise à l’arrêt et point mort, hein WRC 3?!!?). Évidemment, lorsque vous réapparaissez, vous êtes un fantôme pendant quelques secondes histoire d’éviter carnage sur carnage. Pour moi les modes de jeu online représentent un peu ce que le jeu devrait être dans sa version la plus « pure », c’est à dire adieu les aides, fini les excuses, il faut gérer. Dans GRiD 2 ce n’est donc définitivement pas le cas, hormis lors de parties publiques/privées perso et paramétrées « hardcore ». Reste les modes de jeu mis en avant par la plateforme RaceNet, l’équivalent de l’Autolog de Need For Speed ou du Rivals Mode de Forza. Rivalités entre amis (ou non) et différentes épreuves qui offrent des lots inédits (livrées notamment). Assez cool en ce qui me concerne car ce sont dans les modes de jeu solo que j’apprécie le plus le titre, ce qui au final est quand même assez triste.

Les plus

 

Les moins

  • Réalisation
  • Graphismes
  • Sons
  • Quelques bolides inédits
 
  • Intelligence Artificielle
  • Code online
  • Flashbacks
  • Pas de mode photo
  • Système anti « coupe virage » mal configuré
  • Les circuits à l’envers
  • Le drift (volontaire ou non)
  • Moins de fumée
  • Pas de charisme des adversaires car jamais de visuel
  • Pas le jeu « ultime » annoncé

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