Need for Speed PaybackNos tests

Test de Need For Speed Payback sur Xbox One X

Au prix d’une attente désormais aussi longue que pour un Forza Horizon ou Forza Motorsport, Need For Speed nous revient après un épisode 2015 très populaire. Toujours réalisé par le studio Ghost Games, ce nouvel NFS est l’histoire d’une revanche, ou vengeance, qui se joue à 200 km/h en ligne droite, en drift ou à 10 mètres du sol. Winner?

La vallée de la Fortune

Comme toujours, Need For Speed dispose d’un scénario. Dans Payback, vous incarnez 3 jeunes personnages que sont Tyler « Ty » Morgan, Sean « Mac » McAlister et Jessica « Jess » Miller. Ces 3 amis ont en commun la passion de l’automobile, de la course et un sacré coup de volant. Ces qualités ne les empêchent pas de se faire duper par Lina Navarro à cause de … Hmm … C’était quoi déjà? Je ne sais plus, et vous non plus parce que dans la grande tradition des NFS, cette histoire ne restera pas dans les annales du genre. Personnellement, j’ai beaucoup plus accroché à l’histoire du précédent Need For Speed, aidée par la présence de véritables acteurs (…), sportifs professionnels (Ken Block, Vaughn Gittin Junior, Fredrik Aasbo) et légendes de la culture automobile (Nakai-san, Magnus Walker, Shinichi Morohoshi…) au moins pour ceux qui suivent un peu SpeedHunters. Quoi qu’il en soit, l’histoire n’est pas bien grave car la finalité c’est bien de faire la course et de modifier des voitures donc la morale est sauve.

S’il y a un héro dans ce nouvel NFS ce serait plutôt l’environnement! L’action se situe à « Fortune Valley », une version Ghost Games du Nevada et de Las Vegas et celle-ci est juste glorieuse. Si elle ne peut pas concurrencer The Crew en terme de taille, sa diversité et sa « conduisibilité » en font, en ce qui me concerne, le nouveau standard du genre. En comparaison, la carte de Forza Horizon 3 semble bien plus petite mais aussi bien moins variée. On a davantage l’impression de « voyager » dans NFS Payback, d’être loin de tel ou tel point de la carte. C’est surtout vrai au début du jeu quand le tout est encore frais et que votre auto ne vous permet pas d’atteindre 350 km/h en quelques secondes mais ça reste vrai par la suite et, si vous êtes comme moi, vous n’hésiterez pas à cheater en payant pour des “voyage éclair” qui vous permettent de rejoindre certain points instantanément.

C’est un véritable plaisir de découvrir les 4 coins de la carte, entièrement ouverte dès le début du jeu, et de tenter sa chance dans les divers défis présents en jeu libre. Comme dans tous les jeux de course avec un monde ouvert, vous trouverez des mini-épreuves le long de la route, que ce soit des radars (passez le plus vite possible), des zones de vitesse (obtenez la vitesse moyenne la plus élevée), zones de drift, sauts ou encore panneaux à exploser. En plus, et contrairement au NFS de 2015, Payback propose un véritable passage jour/nuit qui est assez long. Après quelques timelapses que vous pouvez visionner sur notre chaine Youtube, je peux vous affirmer qu’une journée passe en environ 1 heure, ce qui est relativement long mais bien ajusté. 7 “zones” composent cette carte entre lacets de montagne parfaits pour le drift, longues lignes droites pour la haute vitesse, avenues désertes pour les Dragsters et d’immenses zones ouvertes car oui, le off-road fait son entrée dans Need For Speed!

Visuellement, le jeu s’en sort bien mais sans émerveiller. La carrosserie des véhicules et un chouia floue et le titre reste fidèle à son taux de rafraîchissement de 30 images/seconde, même sur Xbox One X. Un peu décevant mais pas de grosse faiblesse technique à regretter (surtout post patch de la fin novembre). Attention, c’est quand même très propre et absolument pas un point noir mais sur One, nous avons été habitués à des Motorsport et Horizon qui frôlent le sans-faute visuellement et, de manière générale, techniquement, donc voilà…

On the road again

Evidemment, ce fantastique environnement n’est appréciable que si le gameplay tient la route et là, tout dépend de votre habitude avec NFS ou appréciation des jeux de course arcade. Pour moi, le gameplay est 98% dérivé de Need For Speed 2015 avec une direction bizarrement très légère à faible allure (effet bateau, difficile de rouler droit) et qui s’alourdit plus vous gagnez en vitesse. C’est donc parfait pour zigzaguer à haute vitesse et esquiver la circulation mais c’est l’inverse d’une direction hydraulique classique en voiture donc, il vous faudra un temps d’adaptation si vous n’êtes pas un habitué de la franchise.

NFS garde son approche super-arcade et est clairement moins réaliste que Forza Horizon 3 ou même The Crew. L’approche des virages est différente quand on peut freiner à la dernière seconde, mettre un coup de frein à main et changer de direction avec un angle à 45° le tout en 20 mètres… Mais ça marche très bien! L’impression de vitesse est très bonne, aidée par des angles de caméra relativement bas et proches (hormis 1) et divers effets rendus possibles par le taux de rafraîchissement locké à 30 images/seconde. Comme d’habitude le NOS est de la partie et comme d’habitude, vous pouvez le remplir en roulant comme un malade (contre sens, drift, frôler les autres voitures…).

Donc voilà, après une rapide introduction dont j’ai absolument tout oublié, vous pouvez choisir entre Honda S2000, VW Golf 1 et Buick GNX. L’une d’entre-elle sera votre voiture “course” par défaut. Need For Speed Payback catégorise les voitures et vous devrez spécialiser vos préparations pour pouvoir participer aux différentes épreuves que le jeu propose. Il y a donc “Course” mais aussi “Drag”, “Drift”, OffRoad” et “Mission”.  et c’est là que l’un des premiers point négatif du jeu pointe le bout de son nez…

En effet, et contrairement à The Crew par exemple, chaque auto que vous préparez pour une catégorie spécifique ne pourra plus être changée de classe par la suite. Et toutes les voitures ne sont pas disponibles dans toutes les catégories! Par exemple, si vous voulez absolument avoir une Nissan Skyline R34 GT-R en mode Course: Pas de chance, elle n’est pas disponible! Mais vous pouvoir l’avoir en mode Drag… Pourquoi tous les modèles ne sont pas ouverts à toutes les catégories est une question que vous vous poserez souvent, alors que vous voyagez de concessionnaire spécialisé en concessionnaire spécialisé à la recherche de votre nouveau projet.

A l’abandon

Cependant, il existe une autre façon de participer aux nombreuses épreuves d’NFS Payback: En restaurant une épave! Les épaves sont les véhicules les plus extrêmes de ce nouveau Need For Speed. Elles peuvent être utilisées dans n’importe quelle catégorie (Drift, Drag, Course, Mission, OffRoad, même si évidemment vous devrez choisir 1 seule d’entre-elles) et peuvent monter du niveau le plus bas au niveau le plus haut en terme de modification, ce qui n’est pas le cas de toutes les voitures! Avant de travailler à la personnalisation visuelle et mécanique de ces vieilles carcasses abandonnées, il va falloir les retrouver. C’est un peu similaire à ce que Forza Horizon propose avec les “trésors de grange” sauf qu’ici vous devrez trouver plusieurs pièces en plus de la carrosserie du véhicule pour pouvoir commencer la restauration. Pour ce faire, vous disposez d’indices qui indiquent une zone de la carte. Une fois sur place, une sorte de son radar vous précise si vous êtes “chaud” ou “froid”. Au bout du compte, les pièces sont souvent placées en hauteur et nécessitent d’effectuer un saut, mais rien d’incroyablement compliqué. Vient alors la difficile décision: En quoi spécialiser votre nouvelle épave restaurée flambant neuve!

Etant donné que dès le début du jeu vous obtenez une voiture “course” et une autre “offroad”, le choix le plus évident” est une voiture “drag” car du coup vous évitez de devoir en acheter une. Le tout est quand même frustrant quand on sait que l’on ne pourra pas revenir en arrière. Ghost Games aurait été inspiré en proposant des “jetons de remise à zéro” histoire de pouvoir donner une seconde vie à son monstre. Pour ma part, j’ai transformé la Datsun 240Z en une voiture de Drag assez banale au début (hormis les énormes pneus à l’arrière), le fait de progresser dans l’aventure et de modifier votre voiture ouvre de nouvelles possibilités pour les voitures et plus spécialement les épaves, passé le niveau 300. Et c’est là que se présente le second GROS point contentieux du jeu: La progression et modification mécanique des véhicules.

Lorsque vous achetez une voiture chez l’un des différents concessionnaires, vous voyez son niveau mais aussi, de façon plus subtile, sa limite. De nombreuses voitures sont limitées au niveau 299 alors que, comme dit plus haut, les modifications les plus extrêmes ne sont disponibles que pour les bolides qui peuvent dépasser 300 et monter jusqu’au niveau max de 399. C’est une chose à laquelle on ne fait pas trop attention au moment de l’achat. Pas un seul moment je ne pensais que ma R32 GTR puisse être “limitée” mais c’est malheureusement le cas. Chez le concessionnaire “course” par exemple, seules 3 des 35 premières voitures peuvent monter au niveau 399, et évidemment, elles ne sont pas toutes disponibles d’emblée, il faut les débloquer en faisant avancer l’histoire…Alors retournons sur les routes de Fortune Valley.

On the road, again…

Votre but ultime est de participer à une méga épreuve appelée l’Outlaw’s Rush. Pour montrer patte blanche et avoir le droit d’entrer, vous devrez affronter tout un tas de teams spécialisées dans différentes catégories, et évidemment les battre. La progression dans le jeu est très simple, si vous ne gagnez pas, vous n’avancez pas. Certes vous obtenez de l’argent pour les places d’honneur, mais l’argent n’est pas un problème dans NFS Payback, le problème c’est la mécanique.

Contrairement au NFS de 2015, vous améliorez votre voiture mécaniquement via des “Speed Cards” obtenues à la fin des épreuves et uniquement en cas de victoire. Un système de tirage au sort pour permet de choisir entre 3 et celle que vous remportez aura une incidence sur diverses parties de votre mécanique à savoir: La Transmission, l’Échappement, le Calculateur, le Turbo, le Moteur et la Culasse. 6 possibilités donc, mais sur lesquelles vos choix sont limités vu que c’est un tirage au sort… Le souci de ce système? Etant donné que la performance de votre voiture dépend de vos victoires aux épreuves du jeu, vous savez très bien ce que les joueurs vont faire: Chercher les épreuves les plus simples, rapides et rapides à recommencer pour “farmer” de nouvelles pièces et accélérer la progression de leur bolide! C’est tout sauf naturel mais le seul recours dont disposent les joueurs quand le fait de participer à telle ou telle épreuve vous laisse au milieu de nulle part avec des kilomètres à faire avant la prochaine manche. Au début du jeu ce n’est évidemment pas un problème avec un nouvel environnement tout neuf que l’on en demande qu’à découvrir, et des tas de défis parsemés sur la route, mais … inéluctablement … ça commence à gaver…

Pour aller un peu plus vite, vous pouvez opter pour les “Ateliers Tuning” qui permettent d’acheter des Speed Cards ou utiliser un système de loterie pour fabriquer une pièce dont vous avez besoin, en espérant qu’elle vous donne satisfaction… Cette méthode peu orthodoxe d’améliorer la performance des voitures est compréhensible du point de vue de Ghost Games, elle permet de s’assurer que toutes les voitures sont différentes mais le fait de devoir farmer encore et encore et encore avant d’obtenir une voiture au max a de quoi frustrer les joueurs… Rassurez-vous cependant, vous pourrez battre l’IA sans une voiture au max (l’IA s’adapte à votre niveau et il existe 3 niveaux de difficulté facile, moyen et difficile).

Heureusement, Need For Speed Payback se rattrape avec la personnalisation visuelle qui, une fois encore, est juste sublime. En plus d’être bien plus intéressante que la modif mécanique, elle est bien plus accessible (car les pièces ne coûtent pas cher).

Sleeper ou stance?

Basée sur ce qui était possible dans le précédent opus, la customisation est fantastique et permet de changer tout ou presque. Seuls 2 jeux restent devant: Import Tuner Challenge et Juiced 2. Avez-vous joué à Juiced 2? C’est ce que je considère comme le “meilleur jeu de menu” qui soit, il était possible de changer les baquets, le volant, tableau de bord, manomètres etc alors qu’Import Tuner permettait de voir les modifications sous le capot avec les différents “stage” de préparation. Enfin bref.

Toute la carrosserie peut être revue dans NFS Payback; Capot, feux (av/ar), pare-choc (av/ar), splitters, lame avant, ailes (av/ar), bas de caisse (jupes latérales), rétroviseurs, diffuseur, échappement, aileron, coffre, système audio et teinte des vitres sur la plupart des modèles. La personnalisation est très poussée en fonction de la catégorie choisie pour chaque voiture (surtout au delà du niveau 300) donc cela donne envie de multiplier les achats pour voir ce qu’il est possible de faire.

Avec l’environnement, c’est clairement le point fort de ce jeu.

A ce moment vous aurez peut-être remarqué que je n’ai pas vraiment abordé un sujet un peu central dans ce jeu? La COURSE? Bon, NFS est arcade et les épreuves sont aussi bourrines que possible, surtout face à une I.A “élastique” qui ne semble pas répondre au même moteur physique. Elle oscille entre stupide/suicidaire et juste complètement cinglée lors des épreuves “missions” qui vous opposent non pas à des pilotes mais à des forces de police totalement, ridiculement cintrées. Le bourrinage en bonne et dûe forme et le désintérêt total pour l’histoire aura vite fait de vous inciter à garder un oeil sur la carte pour savoir où aller et … c’est tout. Je ne me souviens même pas comment le jeu s’est fini, juste que je me suis dit: “Sérieux, c’est fini là?”

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