Nos testsProject CARS 2

Test de Project CARS 2 sur Xbox One

Un peu plus de deux ans après la sortie d’un premier opus qui nous avait séduit à moitié, Bandai Namco Entertainment et les studios londoniens de Slightly Mad Studios nous proposent une suite à Project CARS depuis la semaine dernière. Une grande variété au niveau des classes de voitures proposées, une liste de circuits à faire pâlir la concurrence, un gameplay amélioré à la manette, sur le papier, cette suite est prometteuse mais qu’en est-il vraiment ? C’est ce que l’on propose de découvrir dans ce test.

Ce test a été réalisé sur une Xbox One standard mais lorsque la Xbox One X sera disponible, nous le mettront à jour. Autre précision : il a été fait uniquement à la manette pour le moment et pour le ressenti volant, Monkey vous donnera ses impressions lorsqu’il aura le jeu.

Un mode carrière très complet

La première chose que vous voyez en débarquant sur le menu du jeu, c’est le mode carrière. Après avoir paramétré l’identité de votre pilote, vous voilà parti pour pas mal d’heures de jeu puisque si vous suivez l’ordre donné et ne sautez pas les étapes, vous commencez par courir dans un championnat de Formule Rookie, de Karting ou de Ginetta Juniors longtemps avant de débarquer en LMP1 ou en Indycar. Une fois votre discipline choisie, vous signez un contrat avec une écurie et à partir de là il faut assurer et faire son maximum pour satisfaire son équipe et remplir des objectifs donnés. Chaque manche de championnat que vous lancez se déroule de la même manière avec des essais et des séances de qualification avant la course. Prendre part à tout cela vous donne plus ou moins de points selon votre classement et déterminera l’issue des divers championnats auxquels vous participez. En conduisant les voitures de certains constructeurs pendant votre carrière, vous débloquez aussi des courses spéciales répétables à volonté. Il vous est aussi possible de participer à des épreuves sur invitation après les avoir débloquées en remplissant certains défis donnés comme remporter un championnat ou obtenir un certain nombre de pôles position. Le mode carrière du jeu est simple mais bien pensé même s’il n’est pas révolutionnaire.

Une bonne sélection de voiture et de circuits

Comme pour le premier opus de la franchise, Project CARS 2 propose un contenu axé course. Contrairement à un Gran Turismo ou à un Forza Motorsport, dans le jeu de Slightly Mad Studios vous ne trouverez pas ou peu de voitures de base. Tous les véhicules qui sont proposés dans le jeu sont au moins des versions sport genre Civic Type-R, Mercedes AMG ou Megane RS mais une grande partie des monstres que vous pouvez piloter n’ont pas le droit de mettre un pneu sur route ouverte. Ça va de la petite Renault Clio Cup à l’Aston Martin Vulcan en passant par des voitures mythiques comme la Renault Lotus Type 98T. GT, Endurance, NASCAR, Open Wheeler, Karting, IndyCar, Touring Car, l’un des points forts de ce Project Cars 2 est de proposer un large choix de catégories de voitures et par rapport au précédent opus, le Rallycross fait aussi son apparition. En tout, le jeu compte plus de 170 véhicules. Certains diront que c’est moins qu’un Forza Motorsport mais il a ce qu’il faut et il y a une très bonne variété.

Un autre des gros points positifs de ce Project Cars 2 c’est la liste imposante des circuits qui nous est proposée. A l’heure actuelle, aucun jeu de course ne peut rivaliser avec le titre de Slightly Mad Studios et ses 64 circuits dont certains ont plusieurs configurations. Le Mans, Bathurst, Laguna Seca, le Nürburgring, les tracés les plus connus sont présents et on peut noter entre autres l’arrivée Sugo et Fuji, tous deux situés au Japon. Mais il y a aussi les créations des développeurs dont certaines ne sont pas mal du tout avec des tracés bien sinueux et avec un dénivelé comme je les aime. Comme il faut bien que tout cela s’adapte à la multitude de classes de voitures proposées, on retrouve des circuits, des routes ouvertes, des pistes de karting, des anneaux de NASCAR et des pistes de rallycross. Mais si vous avez envie de vous balader sur le Nürburgring Nordschleife avec un karting de 100 cm3, c’est possible (mais très lent) tout comme aller sur un circuit de rallycross avec une formula X ou une LMP1 ce que je vous déconseille fortement… Même si certaines configurations sont carrément loufoques, nous sommes libres de faire de que l’on veut. En plus de cela, tous les circuits du jeu bénéficient de la météo variable en temps réel. En tout, ce sont 17 conditions climatiques avec lesquelles est possible de rouler allant d’un beau ciel bleu sans nuages à la tempête de neige qui empêche de voir à plus de 10 mètres. Il faut savoir aussi que chez Slightly Mad Studios, il y a cinq saisons : Printemps, été, automne hiver et neige. Si vous sélectionnez cette dernière, alors le circuit sur lequel vous roulez est entièrement recouvert de glace. Une fois de plus, aucun jeu sur le marché ne propose ce genre de chose et les possibilités sont sans limites. Enfin presque puisque ne vous attendez pas non plus à rouler sur la glace sur le circuit de Dubaï.

Le gameplay à la manette ce n’est pas trop ça…

Après quelques points positifs, passons aux choses qui fâchent. Nous allons parler du gameplay mais uniquement à la manette comme je le dis dans l’introduction de ce test. A sa sortie, le premier opus de la franchise m’avait un peu rebuté à cause de son gameplay au pad. La bonne nouvelle, c’est que cette suite s’est améliorée de ce côté mais la mauvaise, c’est que ce n’est pas encore assez. La comparaison avec Gran Turismo ou Forza Motorsport est inévitable sur cet aspect puisque ces deux concurrents proposent un gameplay aussi bon à la manette qu’au volant. Mais il est clair et net que Project Cars est une franchise avec laquelle vous vous amuserez plus si vous y jouez au volant comme pour Assetto Corsa. Comme le premier volet de la franchise, il faudra passer par la case configuration de manette et passer quelques heures à trouver les bons réglages au niveau de la sensibilité, des zones mortes et plein d’autres choses.

Mon premier réflexe lorsque je démarre un nouveau jeu de course est de désactiver la quasi-totalité des aides à la conduite. Dans Project Cars 2, il vaut mieux en activer quelques-unes si vous souhaitez ne pas finir dans le décor à chaque virage. En fait, tout dépend de la voiture que vous utilisez et il faut jongler avec les assistances en permanence et trouver ce qu’il faut activer ou non à chaque fois que l’on essaie une nouvelle voiture. Pour le rallycross et ses monstres en quatre roues motrices, c’est avec plaisir qu’on vire tout pour que la voiture glisse comme il faut dans les virages et c’est le pied. Pour les tractions genre Megane RS, jouer sans les aides est aussi faisable. Mais si prenez une propulsion, plus vous montez dans les chevaux plus vous aurez besoin d’aide pour éviter que votre bolide ne parte en tête à queue à chaque virage. Mais le problème c’est que rouler avec les aides est vraiment désagréable et on a cette sensation d’être ralenti alors que l’on veut pousser notre machine au maximum. J’ai aussi passé une après-midi entière à essayer de drifter proprement. J’ai eu beau essayer encore et encore avec des véhicules disposant de peu de chevaux ou avec la monstrueux MX5 de Mad Mike mais impossible de pondre quelque chose de propre. Les plus beaux dérapages que j’ai pu faire sont sur la glace avec des 4rm et toutes les aides désactivées… Donc pas du vrai drift…

Comme son prédécesseur, Project Cars 2 propose plusieurs conditions climatiques variables. Elles ne sont pas présentes juste pour faire joli car les pistes trempées, les grosses flaques d’eau ou la glace peuvent vous jouer des tours. Imaginez tout de même que les développeurs ont poussé la chose jusqu’à modifier le temps de séchage de la piste lorsque certaines portions sont à l’ombre. Franchement rien à reprocher de ce côté aux gars de Slightly Mad Studios même si certains détails échapperont à une grande partie des joueurs.

Autre point qui fâche : L’intelligence artificielle qui est une fois de plus perfectible. Il est possible de régler sa difficulté sur une échelle de 0 à 120 mais aussi son agressivité. Dans tous les cas, l’IA est vraiment débile… Je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai dû recommencer une course à cause de ces imbéciles de pilotes ont fait des carnages dans le premier virage. Sur certains circuits, vous avez beau relancer la course encore et encore, impossible d’éviter de voir des voitures qui volent avec des bouts de carrosserie éparpillés un peu partout sur la piste après cinq secondes de course… Imaginez partir dernier et voir 31 voitures se planter dans le décor avec en prime des bugs d’affichage partout… Sans mettre trois tonnes de voitures en piste, c’est un peu mieux tout de même mais une fois la course lancée, vous devez faire face à un autre adversaire qui ne se trouve pas sur la piste : Le terrible directeur de course. Si vous avez le malheur de toucher une autre voiture un peu trop fort, ou si vous dépassez vos adversaires en étant un peu un dehors de la piste, alors vous aurez des pénalités ou l’ordre de laisser la place à l’IA doublée. Ok ça reste dans l’esprit simulation du jeu mais par moments, on se demande bien pourquoi on se fait gronder par le monsieur. Il arrive souvent de gagner une dizaine de places dans le premier virage en évitant les épaves des IA qui se sont rentré dedans en faisant un écart en dehors de la piste tout en se faisant réprimander par le directeur de course.

Techniquement, ce n’est pas encore ça sur Xbox One mais…

Pour être honnête avec vous, ces derniers temps on se dit que l’arrivée de la Xbox One X va changer beaucoup de choses et surtout éviter le genre de problèmes que je vais vous décrire. Pour commencer il faut tout de même dire que c’est bien mieux techniquement que le précédent Project Cars sur Xbox One et on voit immédiatement que la définition est bien supérieure ce qui est plutôt agréable à l’œil. La modélisation des voitures et des circuits est bonne tout comme le rendu des diverses conditions climatiques et de leurs transitions ainsi que le passage jour nuit. Les circuits changent aussi d’aspect selon la saison à laquelle vous roulez avec entre autres les arbres qui changent de couleur, qui perdent leurs feuilles ou qui sont recouverts de neige. La dernière fois que j’ai vu ça dans un jeu, c’est sur le dernier Project Gotham. Bon, il y a quelques trucs à améliorer comme les animations dans les stands où des robots changent vos pneus mais c’est n’est pas ce qui fâche le plus dans cette suite.

Comme son prédécesseur, le jeu souffre de baisses de framerate régulières voire des grosses par moments. Sur certains circuits comme Sugo par exemple, il y a même des endroits où vous avez l’impression d’entrer et sortir dans des zones où le temps se ralenti. Imaginez un peu le jeu qui se met à ralentir et qui vous relâche à toute allure alors que vous rentrez dans un virage. C’est tout simplement ingérable… Les ralentissements sont aussi fréquents lorsque vous vous amusez à remplir la grille d’adversaires et on se demande pourquoi les développeurs n’ont pas diminué le nombre de voitures en course sur Xbox One pour peut-être limiter la classe. Ajoutez à cela les conditions climatiques et on frôle la catastrophe niveau framerate. Mais les Fps ne sont pas le seul problème. Le clipping est aussi de la partie tant au niveau du level design des circuits qu’aux voitures. Voir les véhicules des adversaires qui se détaillent petit à petit au fur et à mesure que vous vous approchez d’eux, c’est moche… Et malheureusement, comme pour le premier opus, le screen tearing est encore et toujours de la partie et c’est toujours aussi désagréable. Sur console, il faut se dire tout ce même que c’est l’un des seuls jeux qui proposent la possibilité de modifier des paramètres graphiques. Donc le premier réflexe après quelques parties est de de foncer désactiver tous les effets visuels du jeu pour voir si ça améliore les choses mais la différence est malheureusement infime…

Lorsque l’on voit Digital Foundry qui nous dit que le framerate est stable sur Playstation 4 Pro avec les pires conditions climatiques et une trentaine de voitures en course mais qu’en revanche la version PS4 standard à de grosses chutes de framerate avec du screen tearing, on se demande si le jeu de Slightly Mad Studios ne demande pas trop de ressources. Mais Andy Tudor a annoncé dès sa présentation que Project Cars 2 allait bénéficier de la puissance supplémentaire de la prochaine console de Microsoft donc espère une version Xbox One X du jeu nickel.

Il n’y a pas que le mode carrière

Alors que le mode carrière va vous prendre pas mal de temps, Project Cars 2 propose aussi d’autres modes de jeu. Il n’y en a pas des tonnes mais il y a le principal. En solo, vous pouvez lancer des tests privés afin de rouler seul sur la piste avec la voiture de votre choix ce qui est utile pour ceux qui souhaitent faire des réglages. En Course personnalisé, vous pouvez créer une session avec tous les paramètres que vous souhaitez ou alors utiliser des réglages prédéfinis d’une discipline pour gagner du temps. Ensuite il y a le contre le montre où vous choisissez un circuit, une voiture et tentez de faire le meilleur chrono possible afin d’être le mieux placé dans des classements mondiaux. Vous aurez le même but dans les épreuves communautaires qui à la différence sont limitées dans le temps.

Pour la partie multijoueur, il vous est possible de créer vos propres sessions comme en solo mais quelques options supplémentaires pour régler le réalisme des parties font leur apparition. Par exemple il est possible d’activer ou non les pannes mécaniques, l’usure des pneus, forcer la vue interne et j’en passe. Il vous est possible d’imposer ou non des sessions d’essais ou de qualification avant chaque course. Il y a tout ce qu’il faut pour de bonnes parties en ligne mais en revanche, impossible de créer un championnat. Comme le jeu sera utilisé dans des championnats eSport, les développeurs ont eu la bonne idée d’incorporer une option diffusion qui permet d’activer le réalisateur et le commentateur dans la session. Ceux qui diffusent en ligne devraient être contents. Pour le moment, les serveurs semblent stables et comme d’habitude dans un jeu comme celui-ci, les problèmes viennent plus des joueurs avec lesquels vous jouez où de leur connexion.

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