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Test de WRC 3 sur Xbox 360

Etre fan du WRC sur cette génération de console est une chose assez frustrante. La licence officielle du championnat du monde des rallyes est en la possession du développeur italien Milestone qui jusqu’à présent, et malgré ses efforts, n’a su réaliser un jeu vraiment à la hauteur du prestige de la licence. Renouveau ou stagnation ? Pire ? Heureusement non.

WRC 3 est donc le troisième titre « by Milestone » et les joueurs attendent une nette amélioration de nombreux aspects. Depuis le premier opus les critiques concernent principalement les graphismes, les sons et le gameplay. Hat trick ?

Changement de décor

test wrc 3La première impression est importante. Si l’on décide de lâcher 50 ou 60€ dans  un jeu, c’est qu’on a, quelque part, déjà décidé (espéré) qu’on allait aimer mais les développeurs doivent consolider tout ça avec une présentation attrayante ! Dans WRC 3 ? C’est le cas. En tout cas pour moi et surtout, par rapport à WRC 2 !

Comme vous avez pu le voir dans la démo, Milestone a choisi d’égayer les menus avec des images «façon peinture» pour représenter les différents modes et menus du jeu. C’est une belle réussite par rapport aux menus froids et austères du précédent jeu. Passés les premiers écrans, la bonne impression se poursuit quand on se doit de choisir son véhicule ou son rallye.

Les vilaines modélisations du passé laissent place à des autos très jolies dans les menus, avec image de l’équipage en bas à droite ainsi que les statistiques de l’auto. Côté musiques, le jeu s’en sort aussi très bien non pas simplement au niveau des morceaux choisis (chacun ses goûts) mais en ce qui concerne leur intégration de menu en menu. On n’est pas encore au niveau de Codemasters (maitre en la matière) mais les progrès sont là. Maintenant que l’on est ravi de naviguer dans de jolis menus, on est prêt pour se lancer dans le « gros morceau » du jeu : la carrière appelée Road to Glory.

…et au bout, la Gloire !

test wrc 3L’histoire on la connait, commencer petit, se bâtir une réputation et gravir les échelons pour arriver au point culminant du rallye mondial : le WRC. Depuis WRC 2 cependant, les développeurs ont effectué de nombreux changements que ce soit dans le déroulement et enchainement de l’évènement ou dans le type d’épreuves. Votre « attaque » sur le monde du rallye est désormais zonée. Il faudra « s’emparer » de 7 zones différentes et dominer l’espoir de chacune d’entre elles pour arriver au niveau ultime. C’est donc une nouveauté, des « boss fights » dans WRC 3 !

Avant d’en arriver là, tout va passer par la notoriété, c’est le point le plus important de la carrière et le facteur principal de votre progression. Chaque épreuve récompense le joueur de diverses façons, d’un côté les points de classement (sur 7 étoiles) et les points de compétence sur 3 étoiles.

  • Les points de classement dépendent directement de votre position finale, en rallye (3 épreuves) ou en spéciale unique. Face à 15 adversaires gérés par l’IA vous devez vous classer au pire septième pour empocher 1 point. La première place vaut donc 7 points.
  • Les points de compétence sont attribués en fonction des actions réalisées en course : drift, frein à main, saut, 2 roues, passages parfaits etc.

Ce qui est intéressant avec ce système, c’est qu’il est possible d’être premier en ayant très peu de points de compétence ou d’avoir les 3 points de compétence mais terminer loin du podium. Généralement, finir premier ET faire le spectacle n’est pas chose aisée ! Les étoiles décrochées après chaque épreuve ont une répercussion sur de nombreux aspects de la carrière :

  • Déblocage de nouvelles voitures
  • Déblocage de nouvelles améliorations (chacune sur 5 niveaux)
  • Déblocage de nouvelles livrées
  • Déblocage de nouveaux sponsors
  • Déblocages de nouveaux évènements
  • Déblocage de nouvelles zones

test wrc 3Donc, assez fréquemment, vous augmenterez le contenu à votre disposition dans la carrière. Le fonctionnement diffère de WRC 2 dans le sens ou, on n’a plus besoin d’acheter les autos, elles vous sont offertes quand vous atteignez le niveau adéquat et vous n’avez plus besoin de négocier les sponsors ou payer votre équipe dont le personnel est réduit à sa plus simple expression : pilote/co-pilote. C’est tout ! Si la majorité des épreuves comprend une spéciale et une voiture (encore heureux), Milestone a voulu diversifier un peu la carrière en ajoutant des modes de jeu tout droit sortis d’un rêve de Ken Block !

Drift contest, Crash and Run (et d’autres) rompent un peu la monotonie des épreuves classiques mais j’ai honnêtement du mal à comprendre leur présence. Peut-être qu’un mode dédié aurait été préférable car on a un peu l’impression de faire partie d’une émission de TV réalité et surtout, ces épreuves n’ont pas grand-chose à voir avec le WRC qui est 200% rallye. Les développeurs auraient peut-être pu penser à des interactions différentes comme le retour aux assistances (aire de repos et réparation des équipes), la possibilité d’enregistrer ses propres notes de co-pilote … entre autres choses.

Avec de très nombreuses épreuves à dominer de 2 façons (classement+compétence), des «boss» à battre et un système d’évolution qui demande de revenir dans d’anciennes zones pour compléter de nouvelles épreuves, le mode Road to Glory garantie une durée de vie assez conséquente au jeu ! Si vous ne disposez pas du Xbox Live, pas de crainte, car ce mode ci à de quoi vous tenir occupé longtemps. Et ça, c’est une très bonne chose.

Deux mots sur les autres modes de jeu du menu principal : le rallye/spéciale unique (je parlerais du online plus tard) permet de s’élancer sur n’importe quelle spéciale ou super spéciale du jeu au volant d’une WRC, PWRC ou S2000. Seules ces 3 classes sont accessibles et vous constaterez que pas mal d’autos dont vous disposez durant la carrière ne sont pas utilisables ailleurs. C’est un oubli difficilement compréhensible mais c’est comme ça…Quand au mode championnat, je pense que vous comprenez son fonctionnement.

C’est mieux, mais est-ce beau ?

WRC 3 est bien plus plaisant à l’œil que ses ainés mais cela n’en fait pas pour autant la nouvelle référence du genre. Loin de là. Le nouveau moteur graphique «Spike», développé «in-house» par Milestone assure une excellente modélisation des bolides, notamment dans les menus où ils sont habillés de jantes type Rally RACC de grand diamètre.

test wrc 3Une fois en piste, les améliorations sont également visibles au niveau de l’environnement. Finies les couleurs absolument ridicules qui m’avaient faites croire à la mort de mon écran HD, câble HD ou console dans WRC 2. Le tout est ici beaucoup plus crédible et la gestion de la lumière est en net progrès. On voit lors des replays un flou couvrir les environnements et se concentrer sur l’auto, c’est une technique utilisée dans de nombreux autres jeux qui montre que, petit à petit, Milestone prend la mesure du hardware et il était temps.

Non vous ne parviendrez pas à faire croire à vos parents que c’est une rediffusion du WRC lorsque vous jouez mais c’est tout de même bien plus agréable qu’il n’y a 12 mois. Un bon point. Autre pint concernant le mode photo, très sympa à utiliser mais sans serveur en ligne sur lequel envoyer les clichés quel est l’intérêt ? On voit la « puissance » qu’un mode photo peut avoir avec Forza Motorsport. Quand vous cherchez une voiture sur le net il arrive de tomber sur la version Forza AVANT le véritable véhicule. Il faut en profiter Milestone, laissez les joueurs faire la promo de votre jeu !!!!!!!!! Bon. Et les sons alors ?

Moteur Lada ? Mono-cylindre ?

Je crois que c’est clair, les sons ne sont pas au niveau dans WRC 3. Une fois encore les sonorités moteur n’ont absolument rien à voir avec ce que l’on peut entendre lorsqu’on regarde des vidéos du championnat du monde des rallyes. Non seulement les moteurs sonnent faux, mais ils sonnent creux et n’ont aucune personnalité, on a l’impression d’entendre le même moteur dans chaque catégorie.

test wrc 3Le boxer 4 de l’Impreza est aux abonnés absents, la Mitsubishi Evo également et je me suis surpris à plus apprécier les sonorités de petits bolides comme la Fiesta ST et la Twingo R2 que celles de monstres du groupe B comme la Ford RS200 ou la Lancia Delta S4. Dramatique.

Le pire, c’est que le reste est de bon acabit. Le son lors du changement de surface, le turbo, les réceptions de saut, les touchettes, la boite de vitesse,  les contacts avec l’environnement…tous ces sons là passent très bien et on se met à rêver des sons de DiRT 3 (j’ai essayé avec ceux de Forza mais bof) pour faire passer l’immersion à un niveau supérieur.

Le bruit des moteurs est donc mauvais et il rend la conduite plus compliquée car les rupteurs sont incroyablement peu bruyants. Beaucoup de joueurs se servent de cette note spécifique d’un moteur qui est sur le point de toucher le rupteur pour passer la vitesse supérieure, mais ici, les informations sonores sont si pauvres qu’on se contente de garder un œil sur l’indicateur de boite et passer le rapport suivant que la lumière rouge apparait. Pas la peine d’en rajouter, c’est LA déception de ce jeu, pour la troisième année consécutive.

Online, le vrai rallye commence

Oui, le vrai rallye, celui qui ne pardonne pas et récompense la « maximum attack » pour placer son GT en haut du classement de chaque spéciale ou rallye. C’était déjà le cas dans WRC 1 et WRC 2. En carrière ou rallye/spéciale simple, le jeu est juste TROP permissif. On peut trop simplement recommencer et arriver au bout sans dégâts et sans jamais avoir besoin de réparer quoi que ce soit ou alors très modérément. Et je ne parle même pas des rewinds et compagnie. Certes WRC 3 est un divertissement, mais le rallye n’est pas une chose simple et ceux qui cherchent un minimum d’immersion aiment ce côté « quitte ou double » qui impose de se concentre ne serait-ce que 5 minutes.

test wrc 3Donc oui, online. Les modes sont classiques, pas de grande nouveauté et c’est un peu dommage. A l’heure des réseaux sociaux, du cloud gaming et des jeux cyber-connectés, il aurait été sympa de voir des défis réguliers en rapport avec la saison de WRC en cours ou même sans rapport, mais avec des thèmes attrayants et variés. Bon, ce sera pour une autre fois. Reste tout de même que seuls les rallyes en ligne permettent de se battre proche de celui de la véritable discipline.

Je n’ai pas parlé du gameplay, il ne me semble pas avoir énormément changé à moins que je me sois habitué depuis la démo. La différence la plus marquante s’il y en a une, c’est le changement d’adhérence en fonction du revêtement, mais c’est quelque chose qui n’arrive que sur certains rallyes (notamment Espagne et MonteCarlo). Un mot également sur les spéciales. Il y a en 7 nouvelles (dont super spéciales) mais d’une manière générale, même si le tracé est resté le même, l’environnement a été revu et de fort belle manière. L’Alsace est désormais plus crédible (finis les chateaux), le Monte Carlo dispose de passages absolument identiques à certains runs que vous pouvez voir sur Youtube. L’Acropole et la Sardaigne sont un véritable cauchemar et c’est absolument excellent.

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