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Test de WRC 7 sur Xbox One

Et de 3 ! Kylotonn Games en est déjà à sa troisième représentation du championnat du monde des rallyes en jeu vidéo et, cette année, ils ont hérité d’un nouveau règlement sportif avec des autos plus agressives, plus puissantes et plus légères! Mais est-ce suffisant pour que les joueurs se détournent de DiRT 4? Éléments de réponse inside !

Avant goût de l’élite

Comme dans l’opus précédent, le jeu démarre avec une expérience immédiate au top du top, dans une WRC de 380cv! De simples questions permettent au titre de décider des conditions dans lesquelles vous vous sentirez le mieux (on va dire « Pro » ou « Amateur ») et c’est parti pour les premiers tours de roue dans une Hyundai resplendissante! 

Beaucoup de choses à prendre en compte d’emblée au niveau visuel, sonore et ressenti manette en main… Et le tout est assez positif! Le jeu est propre, sonne plus juste et « vivant » que par le passé et je doute fort que vous terminiez la spéciale avec le temps scratch, ce qui met en avant les subtilités du gameplay et la période d’adaptation qui sera nécessaire avant de pouvoir vraiment attaquer comme un as du rallye (gameplay manette, mes impressions au volant en bas de test). 

Dès la seconde (et dernière) spéciale d’introduction, vous avez la possibilité d’obtenir davantage de contrôle en gérant les vitesses manuellement mais aussi le départ, chose plus compliquée qu’il ne paraît. Bizarrement, les développeurs ont placé les boutons de passage de vitesse sur Y et A (Y pour monter, A pour descendre) ce qui est tout sauf intuitif. Heureusement il est possible de réassigner les boutons dans les options pour la combinaison classique (A pour monter, X pour descendre) et enfin se concentrer sur les sacro-saints points de freinage, points de corde et vitesse de passage en courbe! Au niveau du ressenti, la physique du jeu lorgne plus du côté de l’accessibilité avec une direction très vive et réactive mais aussi de vraies caractéristiques de sous-virage et survirage. Les WRC ont tendance à se mettre en travers dès que vous freinez à fond, ce qui impose une certaine finesse « à la Forza » (pour ceux qui jouent sans ABS et qui ont pris l’habitude de ne jamais presser la gâchette à fond pour ne pas bloquer les roues) et, personnellement, je trouve cela très appréciable! 

Cheminement de carrière classique

Mais il est temps de redescendre sur terre après ces courts essais dans l’échelon supérieur du WRC pour revivre « l’histoire sans fin ». Et oui le mode carrière vous impose une fois encore de débuter en bas, dans la catégorie Junior WRC qui est composée de Ford Fiesta R2, et de gravir les niveaux vers d’autres contrats et catégories. 

3 contrats sont toujours proposés avec des objectifs et des destinations distinctes (au moins au début, quand vous ne participez pas au championnat complet). Personnellement je prends toujours celui qui demande de pousser au max sans ménager la mécanique! Si cette trajectoire de carrière est vieille comme le monde et vue et revue dans des tas de jeu, elle reste la meilleure car les petites Fiesta de 180cv, roues avant motrices, sont une excellente façon de se faire aux spéciales mais aussi aux notes du co-pilote. Par rapport à DiRT 4, je trouve les notes de WRC 7 plus justes et précises, sans avoir à modifier leur spécificité (on peut demander + de détails) ou leur cadence (notes en avance, très en avance, en retard etc). Par défaut elles me semblent « juste bien », ce qui est primordial au début du jeu. 

Par la suite et comme dans tous les jeux de rallye, c’est davantage la connaissance par coeur des spéciales qui fera la différence et vous pourrez alors vous amuser à engager un co-pilote japonais ou chinois sans craindre de confondre un gauche à fond avec une épingle! Et puis il y a toujours les indications visuelles en haut de l’écran. 

Comme dans les titres précédents, le QG de votre équipe et l’assistance sur chaque rallye sont modélisés et servent de menu entre rallyes et entre spéciales. C’est là que vous pouvez jeter un oeil à vos objectifs, le calendrier, régler/réparer votre auto entre autres choses. Le fait d’atteindre ou non ces objectifs a un impact sur le moral de l’équipe et vos opportunités futures. 

L’expérience de jeu est entièrement personnalisable via l’onglet « Style de conduite » dans les options. Si vous vous la jouez Hardcore, attendez-vous à un sacré défi car vous n’aurez pas d’aide au départ, pas d’aide au freinage, des dégâts qui influent sur la conduite, une boîte manuelle et des restarts limités! Par contre, petit bémol concernant la tendance sous-vireuse des autos, qui est assez normale (DiRT 4 fait pareil), mais dans WRC 7, je ne trouve pas de moyen de régler la répartition du couple, ce qui rend très difficile d’obtenir ce rendu “propulsion” avec des voitures qui dérivent légèrement de virage en virage comme en Finlande…Un peu frustrant. 

Techniquement sans grosse fausse note

De retour sur la piste, on peut jauger un peu la technique du titre qui semble afficher du 1080p avec un framerate locké à 30 images/seconde. Ce taux de rafraichissement est un peu décevant quand d’autres titres parviennent à claquer du 60fps mais, soyons honnêtes, ils sont rares sur Xbox One. Par ailleurs, le taux est stable et les baisses sont très rares donc pas de cas de figure à la DiRT 4 où tout se passe bien et boom, 10fps en moins à chaque fois qu’on rentre dans la même forêt britannique. Au bout du compte, la stabilité du jeu permet de se faire au gameplay plus vite avec un rendu « constant et consistant » quelles que soient les conditions (jour/nuit/pluie…). 

Les sons diffèrent grandement entre chaque constructeur et ils sont plus rageurs qu’avant, surtout une fois que vous augmentez le son dans les options (par défaut la préférence est donnée à la voix du copilote). Des tas d’autres sons assurent l’ambiance avec les freins, les différentes surfaces et les spectateurs le long des spéciales. En parlant de différentes surfaces, vous sentirez bien le changement de grip, surtout avec les 2 roues motrices. A ce titre, la Porsche 911 de Romain Dumas est un véritable régal qui mérite les euros supplémentaires! 

Les développeurs français de Kylotonn Racing semblent aussi avoir écouté les critiques des joueurs avec des spéciales très variées et longues. Elles sont sans aucun souci supérieures dans leur détail et diversité à celles de DiRT 4. Il est fréquent de sortir d’une forêt vers une plaine ouverte qui donne une sensation d’espace et de distance qui est très agréable. Des passages étroits augmentent grandement la sensation de vitesse et la quasi-totalité des spéciales est INCROYABLEMENT bosselée, ce qui pousse le joueur à rester concentrer sur les trajectoires et freinages à chaque instant! 

Pour moi, la seule critique concernant le gameplay est une habitude des jeux de rallye: La manette ne tremble pas assez. Certes, les piles seraient flinguées en 2 parties (m’en fiche, je joue en filaire:-P) mais un slider pour choisir le niveau de vibration de minimal à maximal serait le bienvenue. Les vibrations ajoutent grandement au ressenti de la piste surtout dans uns discipline aussi « secouante » que le rallye. Vous ne sentirez pas vraiment les bosses ni les blocages de roue ou les sous-virage / survirage, et c’est bien triste. 
Bien évidemment, licence officielle oblige, on se retrouve avec tout le contenu du championnat du monde des rallyes. Teams, équipages, véhicules, destinations (4 spéciales dont une longue ou une super spéciale). Hormis la superbe 911 GT3 RS R-GT de Romain Dumas, les développeurs ont eu la bonne idée de laisser les WRC de 2016 même si on aurait préféré des grands noms de l’histoire du WRC comme les Groupe B et Groupe A de la grande époque, DLC peut-être? 

En dehors de la carrière, les joueurs ont accès aux choix habituels que sont la « partie rapide », le « championnat personnalisé » (3 emplacements), l’épreuve e-sport du moment (hebdomadaire) ou le mode multijoueur. Celui-ci est simple et marche très bien avec des temps de chargement courts et toujours les bienfaits de ne pas avoir besoin d’une connexion stratosphérique pour participer (vous défiez des fantômes). 

Impressions au volant

Après des heures de jeu à la manette, il était temps d’essayer le bon vieux Thrustmaster TX Ferrari 458 Italia et le résultat est … Retour manette. Il est clair après quelques parties que je ne parviendrais JAMAIS, ô grand jamais, à concurrencer mes chronos à la manette avec le volant. DiRT Rally peut dormir tranquille et conserver sa couronne de meilleur jeu de rallye au volant mais également meilleur jeu de course au volant sur Xbox One (oui, absolument jouissif). Le réglage par défaut dans WRC 7 propose un niveau de retour de force à 50% et un niveau de vibration de 100%. Du coup, ma critique concernant le manque de ressenti de la route au travers des vibrations de la manette vole en éclat et est remplacé par un raz de marée de vibrations, c’est l’extrême inverse!  

Les sensibilités d’accélérateur, frein, direction sont ajustables, tout comme les zones mortes (frein, direction) et l’angle maximum du volant. Mais même en jouant avec tous les niveaux pour se rapprocher du ressenti voulu, la voiture reste très difficile à maintenir en ligne droite ou à garder sur les mêmes trajectoires qu’avec la manette. Alors certes l’immersion est accrue mais si vous estimez que la performance est ce qui importe le plus, vous ne pourrez tout simplement pas concurrencer les “manetteux” dans WRC 7, sur Xbox One en tout cas.

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