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Test de F1 2010 sur Xbox 360

F1 2010 permet à la F1 de faire un retour fracassant dans nos consoles HD et c’est déjà beaucoup. Pour autant, tout est-il parfait chez le dernier bébé de Codemasters ? On attendait beaucoup de ce titre de F1. ceci pour plusieurs raisons: la discipline reine s’est fait relativement discrète ces dernières années sur console mais surtout parce que Codemasters s’est donné une réelle crédibilité sur le secteur des jeux de conduites avec d’excellents titres, Grid et Dirt pour ne pas les citer.

Le contenu

Du côté du contenu, le jeu fait ce qu’on attendait mais le fait très bien: les écuries du plateau 2010 sont bien présentes ainsi que la petite vingtaine de circuits qui vont avec. Il n’y a qu’une chose qu’on puisse reprocher au titre de Codemasters finalement: Pourquoi ne pas avoir intégré les monoplaces de la saison 2009 ? Lors des premières présentations du jeu fin 2009, ce sont ces voitures qui étaient intégrées dans la version de développement du jeu. Puisqu’elles avaient été modélisées l’année dernière, il est dommage de ne pas les retrouver dans la version finale du jeu.

Quand on joue à F1 2010 plusieurs soirées, une chose nous saute aux yeux: bien que le jeu propose moins de 20 circuits, il donne une énorme impression de richesse du point de vue de ses tracés. L’explication est simple: chaque circuit est intéressant, long et unique. Certains sont fabuleux à parcourir: Sakhir ou Abu Dhabi pour les « Nouveaux », Spa, Monaco ou Monza pour les circuits historiques de la F1. Cela montre une chose: à l’heure ou les franchises Forza et Gran Turismo se battent pour dépasser les 100 tracés à coup de « reverses » et de déclinaisons short voir mini de leurs circuits, ce F1 2010 montre qu’on peut être aussi varié avec seulement 20 « vrais » circuits.

Le pilotage et les aspects simulation

F1 2010 se situe comme toujours chez Codemasters dans une zone mixte simulation-arcade. Le joueur pourra choisir de faire basculer le titre d’un côté ou de l’autre en enlevant les aides à la conduite et en appliquant plus ou moins à la lettre le règlement de la Formule 1. Ceci étant dit, on ne peut que vous conseiller de prendre le temps nécessaire à apprivoiser le titre dans ses conditions les plus orientées simulation: sans aucune aide au pilotage, en activant la gestion des pneus et du carburant et en collant à la réglementation de la Formule 1 (drapeaux, avertissements, etc.). C’est évidemment avec ces réglages que le titre de Codemasters dévoile toute sa richesse.

Ceci étant dit, la conduite reste accessible même dans ces conditions. Passés les premiers tours ou vous ferez quelques tête-à-queues en Réaccélérant trop tôt en sortie de virage, vous parviendrez à domptez les formules 1 sans trop de difficulté. Outre l’usure des pneus et la gestion de la consommation d’essence, F1 2010 apporte également la gestion des collisions avec la prise en compte des dégâts visuels et mécaniques… Mais aussi une très bonne gestion de la météo dynamique et c’est une vraie bonne surprise. Le jeu gère plusieurs niveaux d’intempéries: de la pluie fine aux grosses averses en passant par les pistes humides qui s’assèchent sous le soleil. Tout ceci est dynamique et fait plaisir à voir. La conduite sur sol humide s’en trouve grandement modifiée même si le jeu reste relativement tolérant en permettant par exemple de rouler sur les vibreurs sans trop de risques de se retrouver à l’envers.

Le mode solo

Le mode carrière est riche, il vous met au volant d’une voiture de fond de grille et vous devez atteindre les sommets à coup d’exploits en piste et de choix de carrière judicieux lorsque des propositions vous seront faites. On choisit au début de l’aventure la durée de notre parcours en F1, de 3 à 7 ans.

Entre chaque journée de grand prix (essais libres, qualifications et courses) et après chaque étape du championnat, la presse vous posera quelques questions. Il sera possible de donner une personnalité à son pilote, du bon élève qui met toujours en avant le travail de l’équipe au prétentieux qui se la raconte et critique sa monture. C’est un petit plus amusant même si l’impact sur le reste du jeu se fait plus que discret.

Le mode solo est très prenant, surtout si vous choisissez un nouveau de difficulté adapté à vos talents de pilotage: si vous prenez un niveau de difficulté trop faible et gagnez toutes vos courses dès la première saison au volant d’un Virgin, le mode carrière risque de vous lasser rapidement. Le bon équilibre est de se battre pour les podiums lors de la première saison et d’être recruté ensuite pour intégrer une « top team ». Vous vous battrez alors systématiquement pour les victoires lors de votre deuxième saison.

C’est malheureusement dans le mode solo qu’on découvre rapidement deux énormes fautes de goût réalisées par codemasters:

  1. Lors des arrêts aux stands, votre équipe pèche par excès de prudence et ne vous laisse pas repartir tant qu’il y a des voitures qui circulent dans la ligne des stands. Résultats, il vous arrivera bien souvent de perdre 5 à 15 places juste parce que votre équipe vous retient. Il y a une parade qui consiste à décaler votre stratégie et à ravitailler quand les autres pilotes sont en piste mais si vous jouez avec l’usure des pneus activée, cela vous obligera à faire quelques tours avec des pneus très endommagés et ce, juste pour contrer un bug du jeu.
  2. Il est possible de travailler avec votre équipe à améliorer votre véhicule via un module de recherche et développement, malheureusement, utiliser ceci a tendance a corrompre les sauvegardes…

Codemasters travaille sur ces deux problèmes et devrait sortir un patch mais c’est tout de même très limite.

La réalisation

F1 2010 propose 24 véhicules en piste, une gestion dynamique de la météo et des dégâts ainsi que la simulation de l’usure des pneus. Il est de plus jouable en ligne. C’est une première sur console; Jamais un jeu n’a proposé tout cela en même temps. Il fallait donc bien que Codemasters fasse quelques compromis et c’est malheureusement la réalisation qui en pâti un peu: le jeu n’est pas irréprochable. L’aliasing est bien présent, les graphismes sont loin d’être fins et le framerate chute parfois.

De plus, il faut mettre un petit carton jaune à Codemasters qui a montré durant les semaines précédant la sortie du jeu, des vidéos de gameplay sans doute issues de la version PC et tournant  sur des machines de guerre. Résultat, si on a un peu suivi le jeu pendant don développement, on est forcément un peu déçu par le résultat lors des premières parties. Terminons pas une note positive et soulignons tout de même qu’il y a deux domaines dans lesquelles le jeu n’a pas fait de compromis: la distance d’affichage et l’impression de vitesse.

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