Nos testsRidge Racer Unbounded

Test de Ridge Racer Unbounded sur Xbox 360

Depuis des années, Ridge Racer rime avec véhicules de folie, drifts de folie, gameplay ultra arcade et ces qualités (ou défauts c’est selon) lui ont valu d’être suivi assidûment par certains joueurs et totalement ignoré par d’autres. Que vous fassiez parti du premier groupe ou du second, sachez qu’il y a du nouveau chez Ridge Racer … de quoi satisfaire tout le monde ? A voir !

Si une tonne de Ridge Racer est sortie sur différentes plateformes depuis les grands débuts de la franchise japonaise en 1993, le dernier sur Xbox 360 commence à dater : 20 janvier 2006. Plus de 6 ans après donc, la série « RR » revient mais pas mal de choses ont changé…à commencer par l’orientation générale du jeu.

S’inspirant de ce que d’autres franchises de jeux de course ont pu faire, Namco Bandai a décidé de faire de ce nouveau Ridge Racer une sorte de « spin-off », un jeu qui porte le même nom mais qui s’éloigne des traits de caractère classiques pour offrir une expérience différente et … rafraichissante ! Ce sont les scandinaves de Bugbear Entertainment (notamment connus pour les jeux Flatout) qui ont hérité du projet et ils ont apporté une touche « européenne » voire « américaine » au titre. Tout ce que ses prédécesseurs n’avaient pas forcément !

Kara Shindo vs Shatter Bay

Ridge Racer Unbounded ne vous laisse pas partir à l’assaut des rues de Shatter Bay, la ville fictive où toute l’action se passe, tout de suite ! Il y a une histoire derrière vos actions et elle est liée à Kara Shindo, une jeune japonaise aux idées aussi noires que ses habits style « gothique ». Pour Kara, tous ces immeubles qui se dressent dans Shatter Bay lui sont insupportables, ils lui donnent une sensation d’immobilisme absolument repoussante. Pour remédier à ca et combiner son amour des autos, elle a trouvé la solution : monter un groupe de pilotes/vandales nommés les Unbounded, ils s’assureront que la ruine et le chaos apporte un peu plus de « vie » à Shatter Bay !

C’est là quelque chose de très important qu’il faut bien comprendre dès le début dans Ridge Racer Unbounded : la destruction a du bon ! Si vous gardez l’habitude des autres jeux de course qui veut que l’on évite de rayer sa voiture, alors vous allez souffrir ! Voyez plutôt cela dans le sens inverse, vous ne rayez pas votre bolide, vous rayez la ville et cela vous donne un avantage !

Shatter Bay en tant que ville est assez énorme et a bénéficié du soin des développeurs pour un rendu absolument excellent. Il existe 9 quartiers (de City Limits à Ghost Bay) qui disposent tous d’un caractère et d’une atmosphère propres…les grands buildings et longues avenues d’un côtés, la zone portuaire et industrielle de l’autre, les tunnels ou le centre ville … on sent l’inspiration de mégalopoles américaines comme New York ou Chicago, ou encore des zones plus délabrées du genre Detroit. Mais plutôt que d’apprécier l’architecture, vous devrez remarquer ce qui est destructible et ce qui ne l’est pas !

Il vous faudra « dominer » chaque quartier pour en débloquer un autre dans le mode principal du jeu et pour cela, il faudra inscrire un certain nombre de points via les différentes épreuves imposées…

Détruire + gagner = Dominer

Vos talents de pilote sont les bienvenus dans Ridge Racer Unbounded, savoir « lire » les trajectoires, points de freinage etc est quelque chose qui sert toujours dans les jeux de course, mais là, il va falloir multiplier les qualités pour tirer profit au maximum des 5 modes de jeu hors ligne que propose le titre.

Le cœur du jeu c’est le mode Domination, le simple fait de remporter la course devant les 7 ou 11 adversaires de l’intelligence artificielle ne sera pas toujours suffisant, il faudra aussi causer un véritable carnage ! Tout le talent de Bugbear Entertainment en termes de destructions, débris et dégâts est mis en avant dans ce mode. En cours de partie, votre jauge de boost se remplira lorsque vous :

  • Détruirez des choses
  • Ferez des dérapages contrôlés

Et autres choses qui ne marchent pas aussi bien que les 2 citées au-dessus. Une fois la jauge rempli, il est possible de l’utiliser avec A pour un gain de vitesse immédiat ou de l’utiliser pour détruire des locaux qui se transforment en raccourcis ! Attention, l’IA n’est pas bête et profitera de ces passages qu’elle ne peut créer elle-même. Il est également possible de détruire des camions citerne ou explosifs pour dézinguer vos adversaires…momentanément.

A votre place finale s’ajouteront des points de « succès » comme par exemple, sur quelle distance maximale vous êtes parvenus à drifter, combien de monuments principaux avez-vous détruit etc etc. C’est un point à prendre en considération car si vous jouez à Ridge Racer Unbounded en mode domination sans créer le chaos autour de vous, vous n’engrangerez pas beaucoup de points et ne pourrez pas forcément débloquer les évènements suivants…

Les Modes « dérapages contrôlés » et « Shindo Racing » sont classiques. Drift d’un côté et course avec boost mais sans destruction des passages raccourcis de l’autre. Restent les modes contre la montre et crash. Le Contre La Montre est assez dingue dans RRU, il se distingue des autres car la ville est affublée d’une tonne d’éléments « à la Trackmania » (comprenez des loopings et méga rampes de sauts) ce qui change radicalement l’approche du circuit. Il faut au même moment attraper des pastilles de temps pour ne pas en perdre et prendre des virages avec un banking si sévère que n’importe quel super speedway aux USA à l’air plat comme un terrain de foot. Enfin, le mode crash est disponible en 2 saveurs : le classique : « j’ai une auto normale et  je dois défoncer un maximum de véhicules adverses, notamment des voitures de police, dans le temps imparti » ou le plus radical : « j’ai un 38 Tonnes et je dois défoncer un MAXIMUM de véhicules adverses NOTAMMENT des véhicules de police » !

Chaque mode de jeu est présent à plusieurs reprises dans chaque quartier et sa difficulté est assez imprévisible, en grande partie en raison des caractéristiques et statistiques de chaque bolide.

Avant de finir premier, il faut d’abord finir

L’un des éléments les plus primordiaux dans tous les Ridge Racer c’est la capacité à drifter, c’est de là dont vient la majorité du boost et avec pas mal de virages en angle droit, il faut maitriser l’angle de rotation et la touche drift…chose qui demande de la pratique.

Les caractéristiques de chaque auto rendent cette pratique plus ou moins simple. Souvenez-vous que drifter est très important et que sans boost vous ne pourrez jamais rivaliser. Ce point met en avant l’un des défauts du jeu, au niveau de l’équilibrage des stats/carac des autos ainsi que de l’agressivité de l’IA.

Dans Ridge Racer Unbounded vous disposez d’une jauge de vie mais vous ne la voyez pas, exactement comme dans un Gears Of War. Lorsque les bords de votre écran rougissent, vous êtes mal en point et là, il faut mieux s’écarter du chemin des concurrents car la moindre touchette vous enverra à la casse. Etant donné que l’IA est agressive dans le jeu (normal car c’est un jeu assez bourrin), j’ai vite remarqué que mon choix devait toujours se tourner vers la ou les autos avec les meilleures statistiques de « bouclier », celles qui restent en vie plus longtemps et résistent à plus de contacts, même si elles sont plus lentes en ligne droite. Même chose pour les drift, les autos qui sont plus dures à faire drifter vous offriront moins de boost, et même si elles sont plus rapides en pointe, le manque à gagner est trop grand.

Ce qui se passe ensuite, c’est que certaines voitures ont beaucoup de pointe, un drift très difficile à maitriser et un bouclier faible = calvaire. Ce sont généralement les autos que l’on débloque en dernier et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce sont les moins bonnes ! On dirait que les dernières autos de chaque classent servent en fait de « niveau de difficulté », si vous les prenez, ce sera forcément plus dur, mais la victoire forcément plus gratifiante, surtout si vous décrochez les 3 étoiles de la victoire.

Les évènements eux-mêmes souffrent également d’un petit souci d’équilibre, encore une fois, surtout si vous vous acharnez à débloquer les 3 étoiles synonymes de domination de l’épreuve. D’une à l’autre, vous vous retrouverez face à un challenge Herculéen ou une promenade au parc, sans transition ! Assez étonnant.

Dominer le monde

Chaque quartier dominé vous récompense avec de nouvelles autos sélectionnables et de nouveaux « blocs » à utiliser. Pourquoi ? Pour l’éditeur de ville ! Bugbear a offert un magnifique cadeau à ses joueurs en permettant de façonner soit même une ville et jusqu’à 6 évènements parmi les différents modes qui existent dans le jeu.

Le système de création est incroyablement simple, pratique et astucieux. Il suffit de placer des blocs sur une énorme grille et de les relier les uns aux autres pour constituer un tracé, on peut ensuite entrer dans les détails du circuit pour y ajouter des obstacles, tremplins, objets cassables ou incassables et personnaliser son joujou. Il ne reste qu’à lui appliquer un mode de jeu, quelques détails (types de voitures, nombre de tours etc), le tester pour valider un temps ou score à battre et le tour est joué !

Comme précisé auparavant, la domination de chaque quartier en mode hors ligne débloque des parcelles que l’on peut ensuite utiliser dans l’éditeur de niveaux. C’est très malin, d’un côté , cela pousse les joueurs à finir le jeu pour tout débloquer et de l’autre, étant donné que l’on ne crée qu’à partir de blocs issus du jeu, personne n’est perdu dans une nouvelle ville ! Vous ne pouvez pas connaitre l’enchainement de virages, sauts et lignes droites mis en place par le créateur du niveau, mais vous reconnaitrez chaque virage et chaque ligne droite et pourrez donc les « attaquer » comme il faut !

S’ajoute à cet excellentissime mode, les courses online « classiques » qui reprennent les possibilités du mode offline face à 7 adversaires maximum cette fois-ci.

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