Nos testsWRC 2

Test de WRC 2 sur Xbox 360

Réglé comme une horloge, le championnat du monde des rallyes revient sur Xbox 360 un an après le premier essai de Milestone. Etant donné qu’il ne s’est passé qu’un an entre WRC 1 et WRC 2, le studio italien aura-t-il su inverser la vapeur pour travailler sur les défauts de son ainée, tout en mettant à jour un championnat en pleine mutation ? A voir. 

Le simple passage de la saison 2010 à 2011 assurait à Milestone quelques changements dans son jeu un peu à l’image de Codemasters entre F1 2010 et F1 2011. Le championnat du monde des rallyes effectue sa mue pour des raisons économiques et sportives, parmi les changements les plus importants :

  • Nouvelles machines en WRC, des autos plus petites et équipées de moteur 1.6l 4 cylindres turbo, environ 300cv.
  • Retour de Mini avec la Countryman WRC.
  • 4 rallyes différents par rapport à la saison 2010, au revoir la Nouvelle Zélande, le Japon, la Bulgarie et la Turquie, bonjour à l’Australie, la Grèce, l’Italie et l’Argentine.
  • La WRC Academy, composée uniquement de Ford Fiesta R2 devient le nouveau réservoir officiel de futurs talents du championnat du monde des rallyes
  • Entre autres choses…
Il existe aussi des changements inhérents au jeu et qui ont été dévoilés lors de la campagne de communication autour du jeu :

  • Tout le contenu de WRC 1 intégré à WRC 2 (DLC y compris)
  • Super Spéciales 
  • Mode photo
  • Mode Hot Seat
  • Etc

test-wrc-2-04En surface, ce nouveau WRC  a donc les arguments pour justifier son titre de « numéro 2 » dans la série, mais dans les faits qu’en est-il ?WRC 2 vous accueille comme son prédécesseur en vous demandant quel type de pilote vous êtes, histoire de régler la difficulté du titre : les aides à la conduite, le nombre de fois que le rewind peut être utilisé et le niveau de l’Intelligence Artificielle peuvent être modifiés dès le début, mais restent accessibles tout au long du jeu. Dès les premières secondes on remarque les progrès réalisés au niveau de l’interface, claire, propre et accompagnée d’une bonne « musique d’ascenseur ». Les choix, s’ils sont classiques, ne sont pas moins nombreux et pour se « jauger » avant les choses sérieuses, c’est encore une fois l’école de pilotage qui représente le meilleur point de départ.Les différentes techniques de pilotage rallye sont présentes sous la forme de défis « temps ». Ces défis sont classés en 3 niveaux et vous mettront face aux nombreux cas de figures présents en rallye : épingles, virages lents, virages rapides, changement de surface etc.On remarque assez vite que le gameplay ne semble pas avoir changé, les habitués du premier opus retrouveront rapidement leurs marques, surtout sur les rallyes présents l’an dernier, car ceux-ci présentent les mêmes spéciales à quelques différences près.Une fois l’école de pilotage terminée il est temps de se lancer dans la grande aventure du rallye via le mode « Road to the WRC ». Dans ce mode, vous débuterez en bas de l’échelle pour tenter de vous affirmer et gravir les échelons du rallye mondial. On se rend alors compte qu’il y a beaucoup plus à faire dans les menus de WRC 2 que ce n’était le cas par le passé. La création de votre équipe se traduit par beaucoup plus que le simple fait de choisir un copilote  et participer à des rallyes, il va falloir constituer 2 équipes, d’un côté le directeur d’écurie et son personnel et de l’autre, l’ingénieur et ses mécaniciens. Chacun d’entre eux devra être engagé par vos soins. Il faudra aussi assurer les relations publiques par le biais de sponsoring  en fonction de vos résultats, bref, WRC 2 est d’emblée bien plus complet que son grand frère au niveau « gestion » en dehors des rallyes, mais une fois en piste alors ?Les épreuves du mode Road to the WRC sont toujours présentées via un calendrier, il peut s’agir d’une ou 2 spéciales (nombre réglable avec le bouton Y) ou alors d’un championnat international dans lequel vous devrez enchainer les rallyes.Il est alors possible de dresser différents constats.

test-wrc-2-01Graphiquement, le jeu offre un mieux, notamment sur les nouveaux rallyes, mais il reste encore très largement en dessous de la concurrence. L’année qui sépare la sortie du premier jeu de celui-ci n’aura pas permis de réaliser un miracle à ce niveau là. Par ailleurs, le rendu est très variable en fonction de votre écran…Pour noircir le tableau, les sonorités globales (moteur, boite, turbo, environnement…) sont encore extrêmement perfectibles, soit les sons sont trop faibles, soit ils sont totalement incorrects et cela nuit grandement à l’immersion première : ce que l’on voit et ce que l’on entend. Le ressenti n’offre pas de véritable changement manette en main (je n’ai pas essayé au volant) et les vibrations sont assez rares, malgré que les spéciales (encore une fois notamment celles des nouveaux rallyes) sont bien plus cassantes et « bosselées », ce qui offre un challenge ardu !En gros si vous avez aimé le gameplay de WRC 1 vous aimerez celui de WRC 2, et inversement.

La fonction « rewind » accessible avec le bouton Y permet de revenir en arrière pour effacer une erreur ou sortie de piste coûteuse en temps. Si cette option est sympathique pour les joueurs occasionnels, elle va à l’encontre de l’esprit du rallye, un sport sans concession qui ne pardonne absolument pas. Si vous sortez de la piste et détruisez votre machine (comme sur un panzerplatte en Allemagne), le jeu vous proposera le rewind, de recommencer ou d’utiliser la règle du super rallye pour pouvoir continuer mais avec une grosse pénalité de temps (1 min derrière le dernier temps). Etant donné qu’il est si simple de recommencer, cette règle est inutile d’autant plus que les rallyes sont souvent si courts que jamais vous ne pourriez rattraper 1 minute de retard.

test-wrc-2-02Cependant, si Milestone ne nous offre pas forcément les changements attendus à tous les niveaux, les nouveaux rallyes répondent aux exigences des fans avec des tracés techniques et étroits. Un vrai régal !Une fois le premier rallye terminé, c’est l’étendue de vos nouvelles responsabilités qui vous saute aux yeux : récompenses si vous avez atteint les objectifs fixés (objectif de week-end, objectif de spéciales et autres), nouveaux membres d’équipes, nouveaux mécaniciens, nouveaux emplacements (pour agrandir votre équipe en personnel), arrivée de nouvelles pièces, peintures, livrées, voitures…il y a de quoi faire !

On passe donc beaucoup de temps à gérer l’action « hors rallye » et si vous ne le faites pas, vous finirez par en payer le prix ! Pourquoi ? Car la gestion de votre équipe à un impact direct sur vos futures performances et ce à plusieurs niveaux. D’un côté, votre chef d’écurie et ses employés (que vous devez embaucher et virer en fonction de leurs caractéristiques) offrent à votre team des statistiques qui dénotent votre progression (RP/Négociation/Efficacité) alors que votre ingénieur et ses mécanos font de même à d’autres niveaux (Recherche/Développement/Capacité). Toutes ces statistiques jouent un rôle au niveau de la rapidité de l’équipe à proposer de nouvelles pièces ou à négocier un contrat juteux…Le mode carrière étant réparti en saisons, il faudra passer littéralement des « années » pour prétendre à une chance en WRC tout en prenant en compte les tarifs qui ne cessent d’augmenter (véhicules et salaires de vos employés !) et la concurrence de plus en plus rude. C’est le cœur du jeu et la durée de vie énorme vous assure un bon amortissement de l’investissement initial…mais il y a plus.

test-wrc-2-03Si les modes 1 joueur (rallye simple, spéciale unique, championnat ou contre la montre) et Hot Seat (jusqu’à 4 joueurs sur une même console) auront sans souci le succès escompté, ce sont bien les modes online qui risquent une fois encore de tirer leur épingle du jeu ! Comme dans WRC 1 il est possible de rejoindre des parties publiques ou privées qui reprennent la quasi-totalité du contenu du jeu, rallyes et écurie. La « quasi-totalité » car oui, il manque quelque chose : les super spéciales !Ces superbes évènements qui opposent 2 pilotes en face à face direct sur un tracés court et technique, ne sont pas disponibles en dehors du mode « Road to the WRC » ! Un oubli aussi étonnant que dur à avaler…(erratum – l’option existe à la base du menu online)Toutefois, le fun est au rendez-vous dans la totalité des autres modes, quelle que soit la classe sélectionnée. Il est possible d’affronter jusqu’à 15 adversaires humains dans une bataille pour le chronomètre ! Rouler en apnée pendant 5 minutes et passer la ligne sans savoir si l’on est arrivé premier est une expérience qu’aucun autre jeu ne propose sur le Xbox Live et elle permet de faire l’impasse sur les autres défauts du jeu.

Articles Similaires

The Crew Motorfest, le test Hawaïen

Monkey

Test de DiRT 5 sur Xbox One X

Monkey

Test de Monster Truck Championship sur Xbox One X

Takumisensei