Opinion

Panne sèche : usure et consommation dans Forza Motorsport 3

Un peu plus de 2 mois nous séparent de la prochaine expérience Forza Motorsport sur Xbox 360, j’en profite pour tenter une dernière fois d’analyser la consommation de carburant et l’usure des pneumatiques, afin de comparer Forza 3 et Forza 4.

Le véhicule :
Maserati Gran Sport, 295kw, 415nm, 1353kg

Forza100

La Maserati GS est entièrement équipée de pièces châssis SPORT hormis l’arceau cage complet, la réduction de poids maximale et des pneus slicks. Pas de pièces moteur ni aéro mais des jantes Enkei RPF1 pour baisser un peu encore le poids, l’indice de performance grimpe de la classe C d’origine à A 525. Vous pouvez trouver le réglage gratuit sur la vitrine en cherchant « panne » ou « essence » dans la catégorie Maserati.

Le circuit :
Mugello Club

Forza101

Le Mugello Club est un circuit court et simple, hormis dans le dernier virage, il ne présente pas ou peu de difficulté, encore moins en hotlap sans avoir à se soucier d’adversaires. La piste est donc idéale pour maintenir un fort rythme et signer des temps au tour très proches.
Si vous êtes fan d’endurance, Forza Motorsport 3 ne vous a surement pas apporté énormément. Les grilles limitées à 8 joueurs ainsi que l’usure et la consommation connues comme étant limitées ont découragé la plupart des teams et joueurs et les ont plutôt dirigé vers des courses d’environ 30 minutes sans avoir à gérer la mécanique.
 
Dans Forza Motorsport 2 pourtant, la donne était différente. De mémoire et pour avoir participé à de nombreuses courses et compétitions, la consommation d’essence et l’usure des pneus y étaient bien plus prononcées. A partir de 12 tours sur la majorité des circuits « longs », le changement de pneumatique était à envisager, après 15 tours, les gommes perdaient de la performance de façon vertigineuse, garder ses pneus plus de 20 tours équivalait à la torture.

Et dans Forza 3 ?

30 minutes déjà que je roule sur Mugello Short et la Maserati se comporte parfaitement bien, les temps oscillent sans cesse entre 1.00.00 et 1.00.500 surtout en raison du dernier virage à la trajectoire un peu délicate. La jauge d’essence semble être à moitié vide mais les pneus offrent apparemment toujours le même grip, même avec 25% d’usure à l’avant.
 
C’est le pneumatique avant gauche qui déguste le plus sur Mugello short, il indique 5% d’usure de plus que le pneu avant droit alors que les gommes arrières sont 15% plus fraiches malgré le fait qu’elles transmettent la puissance au sol.
 
50ème minute, chute de performance des pneus avant, désormais bien « jaunes », l’avant gauche commence tout doucement à « faire la gueule » avec 42% d’usure, je me fais surprendre au virage 3 (sous virage à l’extérieur), je pense alors que les pneus ont en marre mais en fait non, les temps restent aux alentours des 1.00.500 avant même de redescendre et de se rapprocher de mon record (59.965). Lors des tours suivants je garde un œil sur les chronos qui ne veulent toujours pas descendre, par contre la jauge, elle, est définitivement dans le jaune !

Forza102

En passant l’heure de jeu le sousvirage se fait de plus en plus sentir mais insuffisant pour vraiment nuire au rythme général (la Maserati est très docile), un seul temps au dessus de 1.01 sur la totalité de l’expérience, hormis le dernier tour bien sûr…le dernier c’est le 64ème, les pneus avant affichent 55% d’usure à gauche et 50% à droite, encore tout à fait gérable, mais dans la montée après le virage 1 (en fait depuis le dernier virage) l’essence se fait trop rare et l’auto s’arrête, une heure, 4 minutes et 25 secondes après s’être élancée.

 

Résultats:

Il aura donc fallu 64 tours pour :
-consommer toute l’essence.
-obtenir 55% d’usure (avant gauche, avant droit 50%, arrière gauche 45%, arrière droit 43%).

En d’autres termes, toute partie qui dure moins d’une heure ne nécessiterait jamais d’arrêt stand dans Forza Motorsport 3. La tenue remarquable des pneumatiques (usure d’environ 0.85% par tour) permettrait probablement d’aller encore loin sur le même train de gommes, malheureusement le jeu n’offre pas de possibilité de « splash n dash » (arrêt rapide aux stands uniquement pour ravitailler) pour tester plus longtemps leur dégradation.
 
Forza103
 
Ceci tue dans l’œuf toute idée d’endurance, bien sûr il est possible de paramétrer les parties pour commencer avec une dégradation avancée des pneus, mais elle ne semble pas naturelle et le feeling d’un pneu « vraiment » usé à 50% n’a rien à voir avec celui d’un paramètre « 50% usure » dans les menus.
 
Maitriser son véhicule quand les conditions de grip sont précaires, tenter un pari, un ou 2 tours de plus à la limite du réservoir d’essence sont des émotions et sensations que les joueurs de Forza n’ont plus ressenti depuis quelques temps…espérons que dans le prochain jeu, le « Motorsport » de Forza 4 soit plus qu’un simple mot.
 
Le passage aux Pirelli se traduira t’il par plus de possibilités à ce niveau ou au contraire les pneus seront-ils plus résistants que jamais dans un élan de Marketing bien senti?

Un point sur lequel je compte bien garder un oeil 🙂

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