Le site IGN.com a pu s’entretenir avec Dan « Forza Master » Greenawalt au sujet de la suite des évènements. Oui le jeu propose un game design et contenu suffisant pour satisfaire la plupart des joueurs mais Turn10 ne va pas se relâcher pour autant.
Propos de Dan Greenawalt, traduis par x360racer.com depuis une interview IGN.com :
(A propos du DLC et du futur proche de Forza):
« Nous allons proposer 10 autos par mois, c’est un rythme que nous avons tenu par le passé. Certaines autos seront à la carte, nous proposons également un season pass qui vous permet d’être sûr de recevoir 10 packs avec une réduction globale de 30% ainsi que le pack American Muscle gratuitement. En tout ça vous fait 70 voitures à un prix réduit ».
« Nous essayons de comprendre comment les jeux utilisent ce contenu, nous ajoutons des choses car nous voulons que le jeu reste ‘neuf’, qu’il reste attractif, nous voulons continuer à nourrir cette passion pour l’automobile, c’est comme ça que nous gardons le jeu en vie plus longtemps. Mais nous sommes toujours au stade de l’étude, est-ce que les gens veulent les autos de manière individuelle ? Est-ce qu’ils préfèrent un season pass ? Nous le saurons bientôt.
(À propos du fait que peu de développeurs supportent réellement leur jeu après la sortie) :
« C’est difficile à faire, le procédé n’est pas simple à intégrer, obtenir des médias sur les véhicules et être capable de les transposer dans le jeu. De plus il nous faut réaliser tout ce travail longtemps à l’avance car il nous faut près de 6 mois pour proposer une voiture supplémentaire donc nous devons planifier tout ça. » « Ca signifie que nous devons commencer notre DLC longtemps avant que le jeu ne sorte, et ce DLC n’aurait pas pu être sur le DVD car au moment de la certification du jeu, il n’est pas encore prêt, et quand il est prêt il faut encore continuer le travail sur plusieurs autres packs. Donc tout ce travail est ‘dans l’air’, ça nous demande beaucoup de coordination, beaucoup d’efforts. C’est une chose de vouloir le faire en tant que studio, c’en est une autre d’être capable de ré arranger ses ressources pour être capable d’y parvenir. L’équipe est énorme, c’est comme essayer de faire accoucher 9 femmes en 1 mois ! On s’est beaucoup amélioré mais il y a toujours la place pour faire mieux. »
(À propos de la Ford Falcon XB d’Australie et l’incorporation de certains modèles dans Forza) :
« C’est une voiture que nous avons découvert à l’étranger, le processus d’ajout de véhicule est à plusieurs étages. Nous sommes une équipe de passionnés, mais il y a toujours le risque d’être aveuglé par sa passion donc nous essayons d’avoir une vision à plusieurs niveaux que nous appliquons à nos choix pour la liste des autos ».
« Nous avons une liste de plusieurs milliers de véhicules, nous en rajoutons sans cesse en fonction des magazines que nous lisons, ce que les gens disent sur les forums, les parutions internationales etc. Mais la décision d’intégrer ou non une auto vient de son impact dans la culture pop, est-ce que telle voiture fait la une, est ce que notre communauté demande cette voiture, quelles sont les autos que les gens utilisent le plus dans Forza 3…nous prenons toutes ces choses, on pèse le pour et le contre et on voit quelles autos montent vers le haut de la liste. C’est comme ça que nous décidons des autos qui font partie du jeu. »
« La Ford Falcon a bénéficié d’un gros boost en pop culture avec le film d’Eric Bana (acteur et pilote Australien, à noter que Dan répond à la branche Australienne du site IGN), donc cette auto est venue naturellement car elle représentait un pas en avant dans notre culture des voitures australiennes mais aussi de part le monde car le film est disponible partout. Par le passé nous avons ajouté les V8 Supercars qui ont largement franchi les frontières de l’Australie et sont très populaires aux USA et en Europe. »
(À propos de l’intégration d’une Holden équivalente pour plus de rivalité par rapport à la Falcon) :
« Nous gardons un œil sur tous les types de passion automobile, pas seulement au niveau global mais aussi régional, donc bien sûr nous regardons les Holden and nous continuerons à les évaluer mais encore une fois nous ne voulons pas laisser notre passion venir en travers du chemin. Nous préférons laisser les chiffres évoluer par eux-mêmes et voie quelles autos se retrouvent en haut de la liste naturellement. C’est comme ça que des autos étonnantes arrivent, il se peut qu’il y ait une auto française très peu connue aux USA mais qui grimpe, qui grimpe et dont la popularité passe ensuite aux autres pays comme l’Espagne, l’Allemagne ou le Royaume-Uni. »
(Au sujet de l’avenir de la franchise, avec la prochaine console etc.) :
« Honnêtement, les nouvelles plateformes vont et viennent, la loi de Moore (sur l’évolution de la puissance du matériel informatique) est une réalité, mais ce qui nous intéresse c’est faire une différence dans le monde de la culture automobile, dans le monde de la culture vidéo ludique et lier les 2. »
« Le matériel ne crée pas de nouvelles fonctions, il fait juste partie des facteurs à prendre en compte. Je joue évidemment aux jeux de la concurrence, mais ce qui nous intéresse avant tout ce sont les cultures automobiles et vidéo ludiques, dans toute leur diversité. Nous jouons à beaucoup de jeux, nous regardons beaucoup de films, de documentaires comme celui sur Senna, c’est le genre de chose qui nous inspirent. Certaines des idées présentes dans Forza 4, nous les avions depuis Forza 1 et nous les avions gardés car à l’époque ce n’était pas le bon moment. Le bon moment dépend de la culture auto, la culture vidéo ludique, la renommée de la franchise, la réussite de la franchise et également le matériel. La force qui nous pousse à innover c’est notre passion.
(«À propos de ce qu’il trouve de plus gratifiant dans le jeu) :
« En tant que directeur de la création, c’est Autovista. La 1ère chose que j’ai fais avec la version finale du jeu ça a été de regarder et débloquer toutes les autos du mode Autovista ! Je trouve que c’est à la fois impressionnant, amusant, l’intégration de Kinect rend le tout tellement plus immersif au point que même ma femme s’y est intéressée.
Quand je joue seul, je passe le plus de temps dans le mode rivaux car j’ai une liste d’amis bien remplie et dans notre club auto, au boulot, on passe notre temps à essayer de dépasser l’autre, tout en gagnant de l’argent ! C’est une manière totalement différente de jouer la carrière et c’est vraiment prenant. D’ailleurs il s’est passé un truc ces derniers temps, j’ai 2 jeunes garçons et quand je joue en carrière ils choisissent les autos que je conduis donc j’avais Bumblebee, la Camaro jaune, pas l’auto que j’aurais choisi moi-même mais ça les fait rire et donc direction le Top Gear Bowling. Le fait de faire valser les quilles en drift avec les Camaro les tordait de rire. Je pense vraiment que quelque soit le type de joueur que l’on soit, et je représente un peu tous les genres du hardcore au casual, on peut vraiment trouver des choses amusantes et excitantes dans Forza 4. »
Une énième interview donc qui, si elle ne nous en apprend pas bien plus sur le jeu ou même son avenir, est toujours sympa car le père Greenawalt a cette capacité à transmettre ses passions dans toutes ses interventions.
Ce que l’on peut retenir c’est que tout ce que l’on veut pour Forza 5 existe dans la tête des développeurs, peut-être même depuis Forza 1. Tout est question de timing, de culture et de hardware. Vivement la suite.