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Test de Project CARS 3 sur Xbox One X

Tout juste trois petits mois après l’annonce du jeu, Project CARS 3 est désormais disponible depuis quelques jours sur consoles et PC. Le jeu de Slightly Mad Studios a un boulevard devant lui puisque cette année, il n’y a pas de Forza Motorsport et Gran Turismo 7 n’a toujours pas été confirmé au lancement de la PlayStation 5, donc il n’y a peut-être pas de concurrent direct au jeu jusqu’en 2021. Mais que donne la nouvelle création des studios anglais qui se veut totalement différente des précédentes ? Voici ce que je pense de ce Project CARS 3 et ce test a été réalisé sur Xbox One X.

Un mode carrière pas trop mal fait mais…

Il faut dire ce qui est : Les deux précédents Project CARS étaient des jeux bac à sable dans lesquels dès le lancement tout est accessible sans faire quoi que ce soit. Du coup, cela ne nous incitait pas à faire le mode carrière puisqu’on pouvait jouer en solo ou en multijoueur avec tout le contenu proposé. Pour ce troisième volet, c’est le jour et la nuit car on passe d’un jeu où l’on a tout dès le départ à un autre où l’on commence avec une seule voiture. C’est peut-être même plus compliqué d’évoluer dans ce mode carrière que dans un GT ou un Forza.

Le problème est que l’on arrive très vite au moment où il faut refaire à plusieurs reprises les mêmes courses pour pouvoir acheter de nouvelles voitures et leurs améliorations pour participer aux épreuves suivantes. Ça commence une fois le championnat de classe E terminé, environ 10% du mode carrière. Mais avant de pouvoir participer aux championnats supérieurs, il vous faut les débloquer en ayant rempli un certain nombre d’objectifs secondaires. Chaque course en propose plusieurs comme faire des dépassements propres, battre un chrono, avoir des trajectoires parfaites en virage, terminer dans le top 3 et j’en passe. Des fois vous réussissez tout du premier coup mais d’autres demandent un peu plus de temps. Mais si vous ne souhaitez pas vous embêter avec ça, il vous est possible de débloquer les championnats avec des crédits tout en sachant que c’est une denrée rare et précieuse pour l’achat des voitures.

Tous les objectifs en course vous font également gagner de l’XP qui fait progresser vos rangs de pilote et de voiture. Mais votre comportement sur la piste sera aussi récompensé si vous jouez proprement. Dépassements cleans, virages maîtrisés, course en tête, tout cela fait monter très rapidement vos jauges d’XP tout comme les distinctions, des objectifs sur le long terme.

Avec tout ça, nous avons un mode carrière assez complet avec une bonne durée de vie même si au final il est assez répétitif. Vous devez faire un sacré paquet de courses pour le finir et surtout pour débloquer et acheter les voitures nécessaires. Mais au moins, le jeu nous pousse à jouer au mode carrière surtout si vous voulez des véhicules performants pour jouer en multijoueur.

Enfin la possibilité d’améliorer et personnaliser ses voitures

L’une des grosses nouveautés du jeu c’est qu’il est enfin possible d’améliorer ses voitures avec tout un tas de pièces performance. Du bloc moteur, aux suspensions en passant par l’aérodynamisme, il y a pas mal de pièces à acheter. Cerise sur le gâteau : Vous pouvez même convertir vos voitures en version course. De la sorte, il est possible d’utiliser sa voiture de départ en classe E et de la faire évoluer afin de participer à plusieurs championnats différents dans des classes supérieurs. Mais on sent bien que ce n’est pas le fort de Slightly Mad Studios pour le moment avec un système de classes et de réglage de voitures qui est à perfectionner.

Il est aussi possible de personnaliser l’apparence de votre voiture. L’éditeur n’est pas aussi poussé que la concurrence mais il est tout de même possible de customiser vos livrées avec tout un tas d’autocollants et plus de pouvoir changer les des jantes ou de manufacture de pneus ou encore de personnaliser votre plaque d’immatriculation.

Un contenu qui est loin d’être mauvais

S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas reprocher au jeu, c’est que comme son prédécesseur son contenu est loin d’être mauvais. Certes il manquera toujours certaines voitures voulues par les joueurs mais avec plus de 200 modèles différents il y a tout de même de quoi faire et il y a surtout de la variété. Ça va de la petite Ford Escort RS1600 des années 70 à la Bugatti Chiron en passant par la toute dernière Toyota Supra ou de très vieilles légendes des circuits.

En revanche il manque tout de même quelques circuits que l’on aurait aimé voir et je suis étonné que tout le contenu Rallycross ait été tout simplement supprimé. Mais malgré cela, c’est peut-être à ce jour le jeu qui propose le plus d’environnements avec tout de même plus de 120 tracés à travers le monde qu’ils soient réels ou tout droit sortis de l’imagination de Slightly Mad Studios. Il faut souligner aussi que Project Cars 3 doit rester le seul jeu à ce jour à proposer un cycle jour/nuit de 24 heures sur tous les circuits avec les saisons et la météo dynamiques. Vous ne pourrez pas faire tomber la neige à Dubaï mais nous n’en sommes pas loin. Mais vous pourrez faire un tour du Nürburgring Nordschleife entièrement blanc ce qui est rare dans un jeu.

Un gameplay tourné vers l’arcade mais c’était prévu

Vous avez surement déjà vu des avis sur le jeu sur d’autres sites qui s’étonnent que le jeu soit désormais accès arcade. Vous ne vous en souvenez peut-être pas mais si vous nous suivez, au début de l’année dernière vous avions publié sur le site l’un des premiers articles concernant Project Cars 3. Lors d’une interview avec le site GTPlanet, Ian Bell de Slightly Mad Studios a annoncé que le jeu serait une suite spirituelle de Need For Speed Shift, autre licence développée par son studio. Le big boss avouait que les développeurs étaient allés trop loin avec la simulation ce qui a posé de nombreux problèmes d’équilibrage. Du coup il voulait que ce troisième opus soit plus fun.

Il faut dire que sur console, le genre simulation est dominé depuis des années par Forza Motorsport et Gran Turismo. La force des titres de Polyphony Digital et Turn 10, c’est qui sont aussi bons à la manette qu’au volant ce qui n’était pas le cas de la franchise de Slightly Mad Studios jusque-là. Le plaisir n’y était pas manette en main et la frustration était de la partie. Est-ce qu’il fallait pour autant faire le grand pas vers l’arcade ? Peut-être que oui car le résultat est là : Project Cars est enfin agréable à jouer au pad même s’il n’est pas parfait et qu’il faut se faire au gameplay totalement différent. C’est tellement arcade que désormais il n’y a plus d’arrêts aux stands, de gestion de pneumatique ou d’essence et que les dégâts ne sont qu’esthétiques. Un gros impact avec le mur ne vous posera pas beaucoup de problèmes mis à part perdre un peu de temps. Les développeurs voulaient vraiment un jeu plus fun est moins frustrant, pas sûr que ça plaise à tout le monde.

A noter aussi que l’IA du jeu est un peu plus intelligente par rapport aux précédents opus. Je me souviens du nombre incalculable de courses que j’ai pu faire dans Project CARS 2 où les adversaires faisaient un carnage total en se jetant à l’intérieur du premier virage comme des brutes. Lorsque vous avez jusqu’à 32 voitures sur la piste je vous laisse imaginer l’embouteillage et le cimetière d’épaves qu’il peut y avoir alors que la course vient d’être lancée. Dans ce troisième opus, l’IA fait un peu plus attention et mis à part sur certains circuits très étroits qu’il y a dans le jeu, il n’y a plus ces gros carnages que l’on avait.

Assez semblable au précédent jeu sur le plan technique

PCARS 2 a eu le droit à une grosse mise à jour pour optimiser ses performances sur Xbox One X et PlayStation 4 Pro. Project CARS 3 est très proche de son prédécesseur même si bizarrement je le trouve légèrement moins net. Mais malheureusement, le framerate n’est pas stable et vous savez que nous sommes sans pitié avec les jeux de course sur ce point. Dès qu’il y a trop l’IA agglutinée à l’écran dans un virage par exemple, la fréquence d’images subit des baisses tout comme lorsqu’il a des chutes de neige ou des fortes pluies. Même en mettant la priorité au framerate dans les options de jeu, les chutes sont toujours de la partie. Le seul moment où c’est à peu près stable, c’est lorsque vous êtes seul en piste.

En fait le jeu est inégal visuellement. Au niveau des effets de lumière dès fois ça peut être très beau comme ça peut être moyen. En fait tout dépend les conditions climatiques et la période de la journée que vous avez. Par exemple, lorsque vous êtes en vue capot, des fois les reflets sont bons, et des fois ils sont pixélisés au point où l’on ne distingue pas grand-chose. Je ne vous parle pas des bugs d’affichage sur certaines sources de lumières qui font apparaître de grosses taches bleues dans les décors ou sur la carrosserie de la voiture au point de la faire clignoter… Le jeu souffre aussi de clipping au niveau des décors ou de leur reflet sur les flaques d’eau par exemple et il arrive d’avoir du Screen tearing même s’il n’est pas fréquent.

C’est une conversation que nous avons régulièrement entre nous mais on pense que les développeurs de jeux de course devraient avoir une approche comme celle de Turn 10 ou Polyphony Digital : Viser un 60Fps stable quoi qu’il arrive à l’écran et construire son jeu autour de ça. Avoir un résultat homogène sur un jeu de course est important pour nous. Si vous tournez sur un circuit par grand soleil, seul sur la piste en contre la montre et que tout va bien mais que le jeu n’est pas fluide et bug de nuit, sous la pluie avec 31 adversaires, quel est l’intérêt ? Maintenant on se pose juste une question : Est-ce que le jeu de Slightly Mad Studios sera optimisé sur Xbox Series X et PlayStation 5 ? Vu que le jeu bénéficie d’un season pass et que du contenu est déjà prévu, il y a de fortes chances que oui. Mais si c’est le cas, le jeu a intérêt à nous sortir un 60Fps bloqué sans la moindre baisse de framerate.

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