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Test de Test Drive Ferrari Racing Legends sur Xbox 360

Les jeux de course mono-marque ne courent pas les rues. Le dernier auquel j’ai joué sur console s’appelle Squadra Corse Alfa Roméo, développé par Milestone et remonte à 2005 ! Il faut une grande marque avec une riche histoire pour réaliser ce genre de jeu…2 choses que Ferrari possède indéniablement.

Ferrari c’est le rêve. Nombre de mythes sont nés dans les usines de Maranello, suivis de victoires en course et de la rivalité qui a tiré le sport tout entier vers le haut. Vous savez surement que c’est pour faire mieux que Ferrari que Ferrucio Lamborghini s’est lancé dans l’automobile. C’est pour battre Ferrari que Ford a créé la GT40. C’est pour battre Ferrari que Caroll Shelby a créé la Daytona…la liste est longue et va bien au-delà de mes connaissances.
Donc Ferrari est une grande marque, avec une grande histoire, mais est-ce suffisant pour faire un grand jeu ?

Ferrari Project, c’est quoi ?

Celle là, je n’allais pas la laisser passer. Si vous êtes accro aux news de jeux de course, vous savez surement qu’il y a quelques années, le studio anglais Blimey Games travaillait sur un jeu nommé Ferrari Project, prévu pour consoles et PC. Malheureusement, le studio a fait faillite et n’a du sa survie qu’à Electronic Arts, qui l’a embauché pour réaliser un Need For Speed plus « simu » que d’habitude. Ce NFS c’est SHIFT et ce studio c’est désormais Slightly Mad Studios. Il semble que leur Ferrari Project ait suffisamment plu pour mériter de sortir au grand jour mais sous un nouveau nom : Test Drive Ferrari Racing Legends ! D’un côté c’était encourageant, car ces messieurs de Slightly Mad ne sont pas des manchots (Shift, Shift 2 et Projet Cars qui s’annonce juste superbe) et de l’autre, un chouia inquiétant si on n’était pas fan de la physique des bolides façon Need For Speed Shift. 1 partout, balle au centre donc.

Integrer la famille Ferrari

Contrairement à certains jeux de course, Test Drive Ferrari Racing Legends propose un mode campagne scénarisé qui vous met dans la peau d’un jeune pilote prometteur qui intègre la fameuse Scuderia. A partir de là, 3 périodes distinctes vous permettent de passer derrière le volant de certains des bolides les plus emblématiques de la marque italienne.

Le joueur débute avec l’âge d’or, de 1947 à 1973, vient ensuite l’âge d’argent ( 1974-1990) et l’âge moderne (1990-2011) pour un total de 25 missions et 226 épreuves. Comme toujours, c’est le niveau de difficulté choisi ainsi que les aides à la conduite activées ou non qui auront une incidence sur la durée de vie de ce mode campagne.  Est-ce le même personnage qui débute à 20 ans en 1947 et termine à 85 ans en 2012 ? Hmm je doute, mais je ne suis pas arrivé assez loin pour en dire plus !

Si vous êtes motivés et choisissez la difficulté max et le mode « Pro », alors attendez-vous à souffrir ! Certaines épreuves ont beau passer comme une lettre à la poste, d’autres sont incroyablement ardues et vous donneront beaucoup de fil à retordre ! Ce qui n’est pas un mal, bien au contraire ! Le mode campagne est très bien réalisé, il vous impose différents types de défis, au volants de bolides d’époque, souvent de plus en plus puissants, le tout dans le respect de la hiérarchie en place. Bien évidemment, vous tenterez de gravir les échelons et cela se fait rarement sans quelques ennemis sur le chemin !

Différents objectifs et récompenses sont disponibles pour chaque évènement. Un objectif principal indispensable pour avancer dans la carrière mais aussi un objectif bonus et une récompense (souvent le fait de débloquer un véhicule ou un circuit pour les autres modes de jeu). La combinaison des trois augmente encore la durée de vie car certains objectifs sont bien plus complexes que le simple fait de rouler le plus vite possible.

Graphismes / Gameplay

Avec une période aussi large, de 1947 à 2011, Test Drive Ferrari permet de s’essayer à de vieux bolides sur de vieux circuits et c’est une expérience que le jeu retranscrit parfaitement. Nombre de courses démarrent en noir et blanc sur des tracés old-school, pas de rambardes de sécurité, pas de murs de pneus etc…sans savoir si ces reproductions sont fidèles, on a quand même l’impression de redécouvrir des tracés vus et revus (voire joués et rejoués) comme Silverstone ou Monza !

Parfois il ne s’agit que d’un ou deux virages qui ont survécu au passage des années et aux mises à jour des circuits, mais c’est suffisant pour les reconnaitre immédiatement. L’aspect graphique de Test Drive Ferrari Racing Legends n’est pourtant pas son point fort. Le jeu n’est pas franchement moche, mais il est quand même relativement loin des maitres du genre sur Xbox 360. Le framerate à 30 images/seconde devrait permettre plus d’effets, parfois « cache-misère » mais il semble que les développeurs n’aient pas souhaité emprunter ce chemin. On se retrouve donc avec un jeu propre mais un peu « brut », quelques détails sont vraiment moches comme les reflets sur le pare-brise en vue cockpit mais la modélisation générale des véhicules est très bonne, juste moins détaillée que chez la concurrence. La modélisation des circuits ne crie pas « venez voir » non plus. Certes les tracés sont vieux, mais le manque de détails, la résolution et le « flou ambiant » n’aident pas toujours à l’immersion.

Le gameplay est à double tranchant. Sans surprise, on sent la patte « Slightly Mad » avec des contrôles qui fleurent bon (ou puent, c’est selon), le Need For Speed Shift. La conduite est donc crédible, mais pas « full simu », même si le retrait des aides à la conduite rend le pilotage beaucoup plus gratifiant. Les caractéristiques classiques sont bien retranscrites, le sous-virage, le sur-virage, le poids du véhicule et le positionnement du moteur notamment. Niveau son, c’est honnête, pas exceptionnellement rageur mais pas décevant au point de le remarquer à chaque accélération.

Pour en profiter au maximum, il est indispensable de jouer en vue cockpit ou capot. En vues externes, le jeu souffre du « symptôme Shift », que l’on peut aussi assimiler à GRiD, à savoir que l’auto semble survirer absolument partout et pour un rien. C’est criant lors des replays notamment et cela donne au jeu un cachet « arcade » que les fans de conduite crédible s’empresseront d’éviter en ne jouant qu’en vue intérieure. Ce qui est marrant, c’est que cette tendance au survirage se prête bien aux vieux bolides au temps de Fangio que l’on voyait toujours en travers sur les vieilles vidéo. Une sorte de légitimité d’époque !

Maitriser les différents véhicules du jeu n’est pas si compliqué, certes il faut travailler différemment en fonction des pneus et de la vitesse mais le plus grand défi reste la gestion de l’IA. Même en difficulté maximale, vous n’aurez pas grand mal à la rattraper, mais dépasser c’est une autre paire de manche. Les contacts sont très pénalisants dans Test Drive Ferrari et le poids des véhicules contrôlés par le jeu semble identique au votre (ce qui n’est pas souvent le cas, l’IA dans la plupart des jeux est plus « lourde » afin de ne pas se faire facilement balancer en tête à queue), du coup, il faut planifier ses dépassements et les effectuer sans la moindre touchette, sinon, c’est la sortie de piste quasiment inévitable. Au bout du compte, Test Drive FRL ne tape pas dans le réalisme pur et dur mais affiche un comportement suffisamment crédible pour s’amuser en s’y croyant vraiment !

Durée de vie / Rejouabilité / Online

Il n’y a rien qui laisse penser que du téléchargement additionnel sera mis à la disposition des joueurs de Test Drive Ferrari Racing Legends, du coup, « ce que vous voyez, c’est ce que vous avez ». Et le contenu n’est pas mal du tout ! Plus de 50 modèles de Ferrari et près d’une quarantaine de circuits vous assurent de longues heures de jeu…surtout que vous n’en aurez quasiment aucun au départ !

Comme signalé plus haut, ce sont vos exploits en mode carrière qui débloqueront le contenu, et il n’y a pas de raccourci à cela. En gros, si vous voulez rouler sur le Nurburgring, ou en F2008, il va falloir remporter la récompense de l’épreuve équivalente ! Cette situation peut-être frustrante, j’aurais aimé prendre des photos de certains véhicules, mais je ne les ai pas encore à disposition, même pas en contre la montre ! Par rapport à là où j’en suis en ce moment, je pense qu’un joueur « standard » nécessitera plus de 20h de jeu pour venir à bout de la campagne en mode difficile, et cela n’inclus pas forcément d’avoir su débloquer toutes les récompenses ! Une chose est sûre, après tout ça, vous serez rodés pour attaquer de vrais pilotes en ligne !

Les modes de jeu Online sont d’ailleurs sans surprise, ils font dans le grand classique et ne risquent pas de dépayser qui que ce soit. Vous connaissez le principe de la « partie rapide », rejoindre n’importe quelle partie en cours quels que soient les réglages choisis. Il est possible de gérer les parties soient même en créant une course. Dans ce cas là, les options sont simples et rapides : quel circuit, que type de caméra, quel type de transmission et présence ou non de voitures pilotées par l’IA (et si oui, quel est leur niveau de difficulté). Vos choix sont cependant limités, une fois encore, à ce que vous avez débloqué en campagne. Il vaudra donc mieux attendre d’avoir suffisamment progressé dans ce mode avant de s’aventurer sur le Xbox Live.

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