RIDE 5

RIDE 5: Notre test sur Xbox Series X!

Quand Milestone a lancé sa franchise « RIDE » en 2015, le studio italien ne s’attendait peut-être pas à proposer l’un des jeux de moto les plus plébiscités du marché. Combinant motos de route modifiables et pistardes, toutes utilisables sur des pistes réelles ou fictives, RIDE offre enfin aux fans de 2 roues leur propre « Forza ». Au fil des opus et améliorations, les attentes des joueurs ont grimpé, surtout près de 3 ans après la sortie de RIDE 4. Le nouveau jeu saura-t-il mettre tout le monde d’accord? Notre avis sur Xbox Series X.

RIDE 5 – Course sur Sugo en Honda CBR 600RR

Moto GP, Superbike, Supercross, Motocross, les fans de course avec 2 roues ont de quoi faire avec Milestone, le studio italien ayant quasiment couvert tous les angles du marché (ne reste que les side cars)! La franchise RIDE quant à elle, si elle propose aussi de faire la course, donne bien plus de liberté au joueur et à sa machine. Ce mélange, raffiné au fil du temps, n’a toujours pas de véritable concurrent direct, et c’est ce qui rend la franchise RIDE aussi attractive, même quand on n’est pas motard.

Les nouveautés de RIDE 5:

  • Météo dynamique
  • Nuages 3D
  • Aides au pilotage gérée par l’Intelligence Artificielle
  • Mode carrière avec adversaires « personnifiés »
  • Possibilité de sauvegarder en cours durant les épreuves endurance
  • Révision de la physique des motos

Plus que jamais, RIDE souhaite toucher les riders directement au cœur avec une intro qui fleure bon la passion et l’émotion. On parle de vitesse, on parle de bruit, de vibrations, d’odeurs. Ne faire qu’un avec la machine. Freiner tard et ré-accélérer tôt. C’est ainsi que débute le mode carrière du jeu, un mode extrêmement classique qui se montre efficace mais sans casser les codes ou réinventer la roue.

Pour l’amour des 2 roues

D’emblée, le jeu se montre très propre mais sans cet effet « wow » réservé aux poids lourds du secteur comme Playground Games avec Forza Horizon 5 ou encore Ivory Tower avec The Crew Motorfest. Tout est clean (et surtout stable) mais sans donner cette impression indéniable de next-gen, chose que l’on était en droit d’attendre étant donné que RIDE 5 a délaissé les consoles de générations précédentes. Ce sont les nouveaux « nuages 3D » qui ont été cités comme une raison de ce choix et c’est vrai que le ciel joue énormément dans l’immersion et ajoute de la crédibilité à l’environnement. Il peut sembler un peu « méchant » d’attendre de Milestone un rendu semblable à celui de studios aux poches bien plus profondes mais les italiens ont énormément d’expérience et ont, avec RIDE, une franchise perso qui peut leur servir de porte-étendard, là où les autres jeux à licence officielle se doivent surtout de respecter le contenu du championnat concerné.

L’aventure RIDE 5 démarre donc au guidon d’un véritable monstre: Une BMW M 1000 RR de 2023! C’est la moto en couverture après tout. Ce véritable démon sur deux roues, doté d’autant de puissance qu’une Honda Accord Type R, aura de quoi vous faire faire des cauchemars si vous avez eu la confiance/audace de choisir la présélection « Extrême » au premier lancement du jeu (c’est à dire zéro aides au pilotages, IA au plus dur, pas de rembobinage etc etc). Je vous conseillerais de ne pas commettre cette erreur et de débuter de façon humble, de toute façon, tout reste paramétrable par la suite. Après quelques tours de roue accroché à cet espèce de Saint Graal de RIDE 5, c’est le retour à la réalité avec la progression la plus classique qui soit: Une moto 250cc.

Ce schéma, quoique ultra classique, reste très efficace car ces petites cylindrées sont idéales pour réellement s’approprier la physique des motos et la complexité des circuits. De plus, il est possible de les modifier et donc voir les vitesses de passage en courbe et ligne droite augmenter à moindre coût. Le problème, c’est qu’une fois encore on se retrouve sur des épreuves dont la durée n’est pas paramétrable, et sans séance de qualification. En gros, vous avez trois tours de Snetterton pour survivre, ce qui a de grandes chances de générer des frustrations (crashs, incidents avec IA, erreurs, sorties de piste etc). Je suppose que les développeurs aient voulu les choses ainsi pour protéger l’économie du jeu. En effet, si on pouvait immédiatement commencer avec 99 tours d’Oulton Park en difficulté max et gagner, le pactole récolté pourrait rendre futile la progression en carrière.

Heureusement, un minimum de diversité est présent dans la carrière pour faire passer la frustration de ces courses trop courtes et où, sauf IA au minimum, la moindre erreur vous assure de rater le podium. Le paramétrage de la difficulté des IA et des aides est crucial dans RIDE 5 pour s’assurer de ne pas s’arracher les cheveux, notamment si vous êtes novice. Le titre n’est pas aussi exigeant qu’un MotoGP 23 mais il nécessite tout de même une grande maîtrise des circuits et notamment des points de freinage. A ce titre, la ligne continue au sol pourra être une grande aide sur les tracés que l’on ne connaît pas mais elle est très perfectible et ne saurait remplacer votre connaissance personnelle de chaque virage. Même sur une piste que vous connaissez par cœur (disons le Mugello), les risques de crash sont bien plus élevés que dans un jeu de course et les vibrations de la manette (pas assez fortes à mon goût), peuvent être d’une grande aide pour vous prémunir d’une perte de motricité ou adhérence mortelle. Loin d’être une critique, cela ne rend que plus gratifiant un tour « propre » sur un terrain de jeu comme le Nordschleife.

Qualité et complaisance?

La progression du mode carrière est très linéaire et sans grande faute de goût. Les développeurs ont fait en sorte que vous n’ayez pas à dépenser pour autre chose que ce que vous voulez, à savoir des pièces pour améliorer votre moto ou la Ducati dont vous avez toujours rêvé. En effet, remplir les objectifs de chaque championnat vous assure de gagner une moto qui vous sera nécessaire peu de temps après. On voit donc son garage grandir à mesure que de nouvelles épreuves se présentent à nous.

Par ailleurs, d’un petit garage avec voiture + remorque à vos débuts, vous pourrez évoluer vers une véritable opération avec un bus personnalisé histoire de débarquer sur les circuits avec la classe!

Malgré tout cela, la carrière n’est pas l’endroit où je compte passer le plus de mon temps et à y réfléchir c’était déjà le cas dans RIDE 4. En effet, les listes de motos et de circuits permettent tellement de combinaisons, et tellement plus de paramétrage en course simple, contre la montre ou endurance, que ces modes de jeu « complémentaires » sont pour moi les plus attractifs. De plus, terminer ces épreuves vous octroie aussi des points d’expérience et affinité avec le constructeur de la moto utilisée, gage de réductions par la suite.

Le côté classique de RIDE 5 se retrouve également chez le concessionnaire où les motos, superbement modélisées, sont consultables sur fond noir avec l’ensemble de leurs caractéristiques techniques indiquées (à noter les explications supplémentaires concernant la marque et le modèle, qui sont vraiment excellentes). Pour sortir du lot, Milestone aurait pu proposer un système de concessionnaire comme dans les anciens PGR où ce que l’on peut voir dans le festival de The Crew Motorfest, à savoir un espace ouvert dans lequel on peut déambuler et marcher autour des motos.

Les améliorations que l’on peut apporter aux motos sont également sans grande nouveauté, et pas mal de modèles de la liste font un peu « doublons » qu’il s’agisse de motos « modifiées pour la course » ou encore « modifiées pour l’endurance ». Bref, j’ai parfois l’impression que RIDE se Forzafie.

RIDE 5 – Replay sur Sugo en Honda CBR 600RR

Un opus excellent et incontournable

Malgré tout cela, RIDE 5 reste excellent et incontournable si vous avez aimé les épisodes précédents. J’ai juste l’impression que Milestone a joué la carte de la facilité avec ce titre alors qu’une véritable et rare opportunité se présentait avec ce jeu. Je veux parler de ces jeux qui vont au-delà de leur cœur de cible. Un jeu du WRC qui plaît à tous et non uniquement aux « simples » fans de rallye. Un jeu de jet ski adoré de ceux qui n’aiment même pas la mer (j’attends toujours un nouveau Splashdown soit dit en passant…). La franchise RIDE a, pour moi, le potentiel de devenir ce jeu rassembleur au- delà uniquement des amateurs et propriétaires de 2 roues. Pour cela, il faut que Milestone ose. En attendant, RIDE 5 a de nombreux atouts et s’apparente un peu à Forza Motorsport dans le sens où tout le monde peut y trouver son coin de paradis, sans réellement souffrir des aspects qu’on aurait aimé différents.

Un bon pas en avant plus qu’une révolution, RIDE 5 mérite aisément les euros de tous les fans de 2 roues. Son riche contenu, ses options et sa difficulté paramétrable en font un titre qui a de quoi durer dans le temps. D’ailleurs, le pass saisonnier (vendu à part) assure déjà plus de 30 motos et 6 circuits supplémentaires dans les mois à venir. A vos guidons!

 RIDE 5 conforte la position dominante de la franchise!

Les points positifs

  • Physique des motos.
  • Framerate stable et propre.
  • Variété et nombre de motos (200+).
  • Liste de circuits superbe (36 environnements).
  • Economie du jeu solide.
  • Large ouverture entre accessibilité pour. débutants et challenge pour les hardcore gamers.
  • Jeu en ligne simple mais efficace.
  • Le Race Creator (créateur de compétitions sur mesure).
  • Mode écran partagé (ça devient rare).
  • Options en course simple (qualifs, usure pneus, écoulement du temps, météo…).

Les points négatifs

  • Visuellement bien mais pas next gen.
  • Mode carrière sympa mais bien trop classique.
  • Amélioration des motos sans réelle innovation par rapport au jeu précédent.
  • Un vrai tuto sur la dynamique d’une moto aurait été bienvenu, notamment pour les débutants.

Articles Similaires

RIDE 5: Le Free Pack 6 est arrivé!

Monkey

RIDE 5: Pack Speed With Style: Fuji et 5 motos!

Monkey

RIDE 5 Free Pack 05: Suzuki GSX-R 600 et Yamaha YZF-R1!

Monkey