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Test de Gravel sur Xbox One X

Officialisé par Milestone il y a tout juste 1 an, GRAVEL, leur nouvelle franchise de jeu de course off-road, est désormais disponible sur Xbox One ! Tout d’abord prévu pour l’été 2017, le titre aura été retardé jusqu’au 27 février 2018, ce qui en fait le second jeu du studio italien le même mois! L’attente des joueurs est-elle récompensée par un jeu de qualité? Notre avis sur version One X à la suite.

Si vous deviez créer un jeu de course, quel nom aurait-il? Je dis ça parce que les possibilités se réduisent de plus en plus: Il y a des « Asphalt », des « DiRT », maintenant des « GRAVEL« , peut-être demain des « Tarmac » (ça existe probablement déjà). Moi j’appellerais mon jeu « Auto Strada » et tout le monde aimerait ce nom, sauf les italiens. Bref, Milestone a choisi GRAVEL pour nommer son jeu de course axé tout terrain et, niveau contenu, c’est fidèle! 50 véhicules sont au programme avec un grand nombre de 4×4 et autres supersportives à la transmission intégrale. De nombreuses voitures que les joueurs boudent dans Forza Motorsport sont ici chez elles sur les tracés hors piste de l’Alaska à la Namibie, en passant par le Mont Blanc!

The GRAVEL Show

Un peu à la manière de DiRT par le passé, Milestone a décidé d’offrir à GRAVEL un mode « histoire » du genre télé-réalité. En gros, il existe une compétition appelée l’Off-Road Masters qui oppose plusieurs « stars » du circuit dans des véhicules divers et variés (8 catégories différentes). Votre progression d’étape en étape vous rapproche de la confrontation avec des pilotes de plus en plus réputés et talentueux. Votre but est évidemment de devenir champion…

GRAVEL ne réinvente pas l’eau chaude avec ce concept, à mon sens, personne n’a fait mieux que TOCA Race Driver dans la catégorie des modes histoire scénarisés, mais honnêtement, il n’y a rien de bancal à ce que propose le jeu de Milestone.

Vous êtes donc rapidement mis au volant d’une Toyota Celica de toute beauté sur un circuit qui démarre sur la plage, dans une ambiance aussi SEGA Rally-esque que possible… Et c’est un sentiment qui va se représenter à plusieurs reprises car GRAVEL est MEGA OLD SCHOOL (dans le bon sens du terme). Juste avant de mettre le pied au plancher cependant, petit coup d’œil aux « options de la course » et ce que l’on peut modifier ou pas. Si les conditions sont figées (heure du jour, météo et nombre de tours), chaque joueur peut changer le niveau de difficulté (de très facile à très difficile) et toutes les aides au pilotage que l’on s’attend à voir de nos jours en jeu de course. ABS, TCS, stabilité, boite manuelle ou automatique, trajectoire affichée ou dégâts, toutes ces choses peuvent être activées ou désactivées. Le fait de se « simplifier » la tâche avec un max d’aides diminuera votre pourcentage de bonus en fin de course. A l’inverse, retirez toutes les aides, sélectionnez la difficulté max et un joli bonus de +33% vous attendra une fois la course terminée.

On fait difficilement plus classique, mais ces options sont indispensables et je ne saurais que trop vous conseiller de partir sur la difficulté max et travailler du haut vers le bas plutôt que l’inverse.

OSAR – Old School Arcade Racer

Vos années d’expérience en tant que fan de jeux de course feront défiler dans votre esprit plusieurs noms de titres anciens, à peine quelques minutes après avoir tâté de ce GRAVEL. Les parallèles sont nombreux aussi bien visuellement que niveau feeling. C’est un peu comme si Milestone avait ressorti une PS2 ou Xbox 1 et capturé l’esprit de vieux titres comme SEGA Rally, Rallisport Challenge, 4X4 OffRoad (et autres que j’oublie). Mais rassurez-vous, ce n’est pas un jeu PS2 sur Xbox One, en tout cas pas sur One X.

Le gameplay déjà, très accessible et arcade à souhait. Il permet à n’importe qui de se placer aux commandes de quasiment n’importe quelle auto (les Rallycross de 600cv et Trophy Trucks de 850cv sont les rares exceptions) et se balader sur la piste. Ce qui est plus étonnant par contre, c’est l’effet qu’ont les réglages sur le comportement. Par défaut, certains véhicules sont assez mal réglés. C’est la cas par exemple de la toute première auto que vous utilisez… Dès que vous freinez, l’auto tire tout droit sans même bloquer les freins. Un petit coup d’oeil aux réglages et on voit que la répartition du freinage est 65/35 en faveur de l’avant, un retour à une répartition plus équilibrée et le tour est joué! Cette nécessité de garder les réglages à l’esprit revient fréquemment pour des questions de vitesse max (certaines pistes avec de longues sections à fond où vous pourriez aller 20 ou 30km/h plus vite en allongeant la boite) ou juste de maniabilité (les trophy trucks patinent beaucoup, une boite longue permet de mieux gérer l’adhérence).

J’ai remarqué que ces quelques modifications avaient une vraie incidence positive sur le gameplay, aussi arcade soit-il. N’ayez crainte, vous pourrez quand même faire des sauts de 100m dans les dunes sans craindre le moindre bris de suspension 🙂

Toutes les images et vidéos présentes dans ce test sont faites maison et non retouchées, tirées d’une version Xbox One X du jeu. GRAVEL n’est pas la claque visuelle de l’année, mais il s’en sort plutôt bien dans l’ensemble et ne souffre pas techniquement comme ce que l’on pouvait craindre des jeux Milestone il y a encore 12 mois. Evidemment tout n’est pas parfait. Le framerate semble “open” et fluctue plutôt que d’être locké à 30 ou 60fps. A haute vitesse (au delà de 250 kmh), c’est là que le jeu a un peu de mal avec l’affichage, mais les freezes sont rares (j’en ai eu 1 seul en plus de 6h de gameplay) et l’expérience de jeu reste très propre aussi bien niveau visuel que sonore. On dirait que Milestone est enfin sur de bons rails depuis le passage à l’Unreal Engine 4! GRAVEL, en toute honnêteté, ressemble à ce que l’on pourrait attendre sur une Xbox One classique (ou One S) mais après de nombreux jeux vraiment pauvres techniquement, cette nouvelle “norme” est très appréciable et ce n’est peut-être que le début (le jeu a déjà été patché 2 fois, 5 et 7 giga respectivement).

Mais au delà de l’aspect technique, ce qui ressort assez vite, c’est le fun que l’on ressent dans ce jeu!

Il faut dire que les choses s’enchainent très vite. Le mode Off Road Masters est constitué de 15 épisodes (+ 5 épisodes spéciaux face aux stars du championnat) de 3 ou 4 épreuves chacun. Un peu comme dans les anciens Forza, la formule est la suivante: Vous partez toujours dernier (8ème) et vous accumulez les étoiles en fonction de votre classement. Il n’est pas obligatoire de gagner toutes les épreuves pour avancer dans la carrière, ce qui fait que vous pouvez très, très rapidement progresser. Certes il existe d’autres modes de jeu (5 en tout) mais si vous voulez optimiser la durée de vie de votre jeu, je vous conseillerais une fois encore de monter la difficulté. En très facile, je me demande s’il ne serait pas possible à quelqu’un de bien motivé de plier le jeu en une après-midi! Après, vous seriez toujours loin d’avoir tout débloqué (voitures et livrées notamment).

GRAVEL en chiffres:

  • 5 modes de jeu
  • 15 épisodes + 5 épisodes spéciaux en mode Off-Road Masters
  • 180 étoiles à débloquer
  • 50 voitures et de nombreuses livrées à débloquer
  • 8 catégories de voitures
  • 16 environnements et de nombreuses pistes
  • 8 types de course

Il est dommage que Milestone n’ait pas proposé le fait de choisir le nombre de tours (ou de manches pour les courses point A point B) histoire de rallonger un peu la durée des épreuves en mode Off Road Masters. Certaines d’entre-elles vous prendront littéralement 3 minutes, parfois 2! Chose un peu irritante, si vous décidez de redémarrez en fin de course pour tenter un meilleur résultat, votre progression précédente n’est pas sauvegardée. Pour ce faire il faudrait “continuer” et “recommencer” soit-même avec tous les temps de chargement que cela implique. Un peu frustrant…

En parlant de fin de course, c’est là que vous engrangerez des points et étoiles pour monter en niveau. Votre résultat en course importe évidemment mais également les “Show Points”. Il s’agit de toutes les manœuvres du genre sauts, drifts et vitesse. A ces 2 totaux s’ajoute les points correspondants aux options de course (les aides activées ou pas). Etant donné que la différence entre la difficulté la plus basse et la plus haute n’est que de 10% de points en plus ou en moins, vous pouvez aisément dominer très facilement tout en driftant dans tous les sens pour accumuler des Show Points. Je pense que Milestone a été un peu trop lâche à ce niveau et aurait dû davantage favoriser ceux qui recherchent un minimum de challenge…Mais bon.

Au delà de la carrière…

Vous savez ce qu’il se passe avec les jeux de course scénarisés…Une fois terminés, on a tendance à les mettre de côté. Ce ne sera pas forcément le cas dans GRAVEL grâce à 4 autres modes de jeu que sont la course libre, le Xbox Live, le contre la montre et les Défis Hebdomadaires. Cependant, il est important de mentionner que tout le contenu du jeu n’est pas disponible d’emblée, il se débloque via le mode Off Road Masters! Vous serez donc un peu obligés d’y passer pas mal de temps histoire de pouvoir ensuite accéder à tout ce que le jeu a à offrir. Enfin presque.

En course libre par exemple, vous ne pouvez faire QUE de la course libre. Ca semble couler de source mais GRAVEL propose d’autres types de course assez sympathiques comme le mode Smash Up, dans lequel vous devez passer des portes qui ne s’affichent qu’au dernier moment ou encore le mode élimination dans lequel le dernier pilote est éliminé environ toutes les 30 secondes. Par ailleurs, si vous pourrez enfin choisir le moment de la journée, vous serez limités dans le nombre de tours possibles. GRAVEL reste définitivement arcade avec des épreuves vraiment rapides . Le Xbox Live reprend les options classiques en ajoutant un mode capture de drapeau et un mode “roi” qui est similaire au mode “Tag ou Virus” dans Forza. Par contre, les parties privées sont un peu mal pensées en l’absence de “hub de départ”, vous devrez sans cesse repartir de zéro pour créer une partie avec toutes les options à votre disposition.

Les défis hebdomadaires assurent un peu de sang neuf chaque semaine avec une voiture et piste imposés. Vous devrez battre le temps indiqué par le jeu pour obtenir une récompense, généralement 100.000 Show Points pour votre compte en banque virtuel. Quel que soit le mode de jeu, cette combinaison de fun et de gameplay sans prise de tête vous suit. Le feeling complet du jeu est old-school, tout comme le fait qu’il n’y ait que 8 voitures en piste, un chiffre vraiment faible en 2018 et qui rappelle les jeux d’antan. Mais la formule fonctionne!

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