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Test de TT Isle of Man: Ride On The Edge sur Xbox One X

Sorti le 6 mars dernier, TT Isle of Man – Ride On The Edge est le dernier jeu de moto « piste » en date sur Xbox One. Comme son nom l’indique, Kylotonn Racing a modélisé la totalité de la piste « Snaefell Mountain » qui constitue la course la plus folle au monde pour les 2 roues, rien que pour ce jeu! Une première! Suffisant pour en faire un indispensable pour les fans de jeu de moto et de jeux de course en général? Notre avis à la suite.

Rider On The Edge

Depuis l’annonce de son existence et surtout le fait que les développeurs ont confirmé avoir reproduit la piste entière du TT Isle of Man via la technologie de scanning laser, beaucoup de joueurs ont ajouté ce titre à leur wishlist. Imaginez un tour long de 60 kilomètres, sur route ouverte, la plupart du temps sans barrières de sécurité! C’est un défi encore bien supérieur au Nurburgring Nordschleife ou la montée de Pikes Peak!

C’est donc sans surprise que le jeu démarre sur cette même piste pour un tutoriel qui permet de prendre en main un monstre de 130cv qui ne pèse rien. Les différentes touches sont expliquées au guidon d’une Honda CBR600 RR sur une petite portion de 4.60km. C’est évidemment la première opportunité de juger du rendu visuel qui, sur Xbox One X (ce jeu fait partie des titres « enhanced », améliorés pour la One X) est vraiment très propre mais sans pour autant écarquiller la rétine sur mon écran 1K. Sans surprise, la qualité est supérieure sur un écran 4K.. Au bout de quelques kilomètres, alors que les aides au pilotage sont retirées, la profondeur du gameplay est présentée au joueur et, autant le dire tout de suite: TTIoM est un challenge. Un vrai!

Au bout de la « spéciale » et de nombreuses chutes qui auraient probablement toutes été terminales dans la vraie vie, il est temps de découvrir tout ce que le jeu a à offrir en commençant par la carrière. En tant que rider, vous créez votre personnage et choisissez votre première monture. L’interface fonctionne ensuite avec un système de calendrier vu dans d’autres titres par le passé et assez efficace. Votre agent vous enverra sans cesse des compétitions auxquelles participer avec la destination, la catégorie de moto autorisée pour l’événement, le coût d’entrée et le premier prix, si vous gagnez. Quelques mots sur le « navigateur de boutiques », là où vous pouvez visionner (et acheter) les différentes motos disponibles dans le jeu. Le tout est vraiment bien réalisé et présenté avec des informations techniques mais aussi historiques. C’est une excellente opportunité pour les néophytes (comme moi) d’en apprendre un peu plus sur la discipline, les marques (8 constructeurs) et leurs produits (40 motos dans le jeu dont de nombreux doublons avec différentes livrées officielles). Il est possible d’afficher la fiche technique de chaque moto en appuyant sur X. On découvre alors le poids, la puissance, le couple, la cylindrée, la vitesse maximale et la catégorie (Supersport ou Superbike). En dessous sont indiquées des jauges de valeur concernant l’accélération, le freinage et la maniabilité. Personnellement, je suis parti sur une Honda en mettant la priorité sur la « maniabilité » après une expérience assez flippante durant le court tutoriel. Bref. Il est temps de se mouiller.

T’es Taré Isle of Man

Même avec 60 kilomètres à boucler le plus vite possible, le jeu TTIoM ne pouvait pas avoir une seule et unique piste. Il existe donc d’autres circuits (fictifs), également situés au Royaume-Uni, pour compléter l’expérience et aider le joueur à se préparer au monstre appelé Snaefell Mountain Course. 9 autres pistes sont disponibles et seront utilisées tout au long de la carrière, en plus des 12 sections de la piste principale. Il n’y a pas une seule de ces pistes qui est mauvaise. Que ce soit dans le tracé, le caractère ou le défi qu’elles représentent, KT Racing a réalisé bien plus que de simples ajouts à la mythique Snaefell Mountain Course. C’est si bon qu’on regrette rapidement qu’il n’y en ait que 9 et on se met à rêver de routes légendaires comme Mulholland Drive ou la route Napoléon dans le jeu. Mais c’est probablement aller un peu trop loin.

Retour au gameplay: Par défaut, de nombreuses (ou même toutes) aides sont activées pour assurer une introduction en douceur dans le jeu. Et bien même avec cette configuration, la difficulté est au rendez-vous! Le maniement de la moto se fait tout en douceur via une des 4 vues proposées. La plus efficace à mon sens est la vue “bulle” en maintenant le joystick de gauche constamment vers le haut pour suivre les trajectoires de la manière la plus fluide possible. La trajectoire en question, c’est celle affichée au sol par le système du jeu. Comme beaucoup, je préfère toujours jouer avec le minimum d’aides au pilotage et visuelles, mais dans TTIoM, je me demande si j’y arriverais jamais sans et les raisons sont multiples.

D’abord, il faut se familiariser avec les pistes, ce qui est plus simple avec les 9 tracés complémentaires qui sont bien évidemment beaucoup plus courts que le circuit du TT, ensuite il y a la direction (bien sûr très différente d’un jeu de course à 4 roues) et enfin toutes les actions auxiliaires comme se blottir sous la bulle, utiliser les freins avant et arrière en même temps ou encore déplacer le corps du rider pour survivre aux montées et descentes. Vu la vitesse qu’atteignent ces moto, même les “simples” Supersport, c’est clairement compliqué… Heureusement, de nombreuses aides au pilotage sont proposées et augmentent grandement vos chances de rester en selle. Celles-ci sont cataloguées dans la section “Style de pilotage” des options de gameplay. Vous pourrez régler le niveau de l’ABS, de l’anti-patinage, de l’anti-cabrage, l’anti-stoppie, activer ou non la ligne de course, le freinage combiné et la boîte automatique/manuelle. Le niveau de difficulté de l’IA est séparé et va de facile à expert (4 niveaux). Même au niveau le plus difficile, les chronos des concurrents gérés par la console ne vous poseront pas trop de problème, tant que vous restez sur la moto et que vous affrontez des adversaires de la même catégorie!

Après quelques courses et résultats satisfaisants, retour à l’interface de carrière pour un compte-rendu. Chaque mois se termine par un rapport financier qui documente vos gains et dépenses. Les entrées (gains de course, vente de moto, merchandising et autres) sont contrées par les sorties (droits d’entrée, réparations, achat de moto…) donc vous aurez une petite gestion d’équipe à mener en apparence, mais ne craignez pas la banqueroute, sauf si vous refusez d’utiliser une combinaison cruciale dans ce jeu: Start. Recommencer.

Light is right?

Les motos sont connues pour leur rapport poids/puissance exceptionnel. Certaines offrent même plus de chevaux que de kilos et cela contribue à des qualités dynamiques hors du commun. Si la légèreté d’un châssis de moto est essentielle, la légèreté du contenu dans TTIoM n’est pas aussi appréciable. Avec tout juste 10 pistes dont une si longue qu’elle en est un peu effrayante pour s’habituer au jeu, la répétition ne tarde pas à apparaître dans le mode carrière. Les mêmes pistes reviennent vite et l’absence de moto plus lentes (des 125cc de course auraient été idéales pour débuter) rend l’apprentissage assez frustrant vu le nombre de chutes que vous allez accumuler, même toutes aides activées. Pourtant, cela n’empêche pas de revenir encore et encore tant Kylotonn Racing a assuré le gameplay. Certes, étant donné que je joue avec un maximum d’aides pour le moment, je n’ai pas encore véritablement découvert les subtilités du comportement de chaque moto, mais dans sa configuration de base avec un max d’aides, TTIoM est très agréable avec une marge de progression abrupte, mais linéaire…Et addictive!

Ce qui est clair, c’est qu’un peu comme DiRT Rally (si vous y avez joué au volant notamment), TT Isle of Man permet d’apprécier et respecter plus encore ceux qui participent réellement à cette compétition chaque année. En toute honnêteté, ces mecs sont complètement cinglés et je leur tire mon chapeau car même virtuellement, je grimace à chaque chute dont aucun homme fait de chair et de sang ne pourrait se relever. Heureusement, à force de persévérance, les chronos baissent et les vitesses de passage en courbe augmentent. C’est là qu’un petit souci avec la ligne de course devient évident. En tant normal, la ligne est composée de flèches jaunes au sol, mais lorsqu’il faut freiner, ces flèches se lèvent et deviennent des croix rouges non pas au sol mais “debout”, devant vous. Alors que vous apprenez à freiner de moins en moins, voire pas du tout, la ligne “conservatrice” du jeu vous affiche des tas de croix rouges ce qui nuit à la visibilité (surtout en vue bulle). En tout cas, niveau immersion, le titre figure déjà dans le haut du tableau, quel que soit le type de jeu de course. La vitesse moyenne est si élevée que vous n’avez pratiquement jamais le temps de regarder autre chose que l’horizon pour anticiper le prochain virage au mieux. Cette impression de vitesse est décuplée lors des passages ou la route est délimitée par des arbres continus des 2 côtés, l’impression de “tunnel” est alors très impressionnante et demandera 100% de votre attention!

Maintenant, il me faut quand même prendre le temps de détailler un peu le coeur du jeu: L’expérience d’un tour sur la piste principale du TT Isle of Man. Sincèrement, on est proche de la perfection. La réalisation du tracé de Snaefell Mountain est juste choquante, impeccable et fantastique. Tous ces détails, toutes ces montées et descentes, les maisons le long de la route, rond point, station service, le public et surtout le fait que le tout se joue sur route ouverte, font de ce jeu un OVNI. Avec la technologie de scanning laser, on sait que c’est aussi proche que possible de la réalité et si vous avez regardé quelques onboards de la vraie compétition ou même des highlights, vous reconnaitrez sans souci certains lien clés de la piste.

Contrairement à tous les jeux de moto qui utilisent des circuits classiques, un tour sur TTIoM, malgré le nombre de chutes que vous pouvez accumuler, donne réellement une sensation unique et presque illégale. On comprend aisément comment certains deviennent accro à cette compétition. Il y a une sensation de danger tout juste absente dans les autres jeux. Même avec une Supersport (quand même environ 130cv pour 200kg), la vitesse est tellement élevée que votre cerveau est concentré à 100% sur le pilotage et l’anticipation d’une façon qu’aucun autre jeu ne propose, surtout à 4 roues. Le titre le plus proche au niveau de l’immersion pour moi est DiRT Rally, si vous jouez au volant sur une des spéciales les plus longues et que vous ne réduisez pas le force feedback. TTIoM est le DiRT Rally des jeux de moto et je ne pensais pas que ce serait possible. Tout ça pour dire qu’un tour, à fond, sans chute de la Snaefell Mountain Course est l’une des expériences les plus gratifiantes dans tous les jeux de course sur console. Je viens de passer sous les 20 minutes pour 1 tour en Honda CBR600 RR Supersport et le premier mondial est presque 4 minutes plus vite! 15 minutes en apnée. Only in TT Isle of Man – Ride On The Edge.

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