Nos testsV-Rally 4

Test de V-Rally 4 sur Xbox One X

En 1997, Infogrames et Eden Studios sortent « V-Rally », un jeu de course typé (évidemment) rallye sur la première Playstation de Sony. Et c’est le carton! Le titre est si populaire qu’il sera au top des ventes au Royaume-Uni pendant 3 mois! Imaginez de nos jours un jeu de course qui domine les ventes pendant autant de temps, Forza et Gran Turismo peuvent toujours rêver. Mais trêve de nostalgie, la licence est de retour, saura t elle trouver son public de la même manière?

C’est un duo français composé de Big Ben Interactive et Kylotonn Racing qui est à l’oeuvre pour ce « revival » aussi excitant que risqué. Il faut dire que c’est un grand nom des jeux de rallye même s’il a été oublié par la plupart des joueurs, n’étant plus sorti depuis 2002 ! Depuis, et même si le rallye est resté populaire dans le paysage des sports mécaniques, il n’en est plus à son heure de gloire et les développeurs se sont mis au goût du jour avec d’autres catégories! Les joueurs pourront tâter de nouvelles disciplines comme le Hillclimb (course de côte), le V-Rallycross, le Buggy ou encore l’Extrême-Khana! Tout ceci permet d’ajouter contenu et diversité au titre.

Une carrière robuste

Sans surprise, V-Rally 4 propose un mode carrière dans lequel vous voyagerez aux 4 coins du monde pour vous mettre au volant de certains des véhicules les plus excitants qui soient, mais vous ne serez plus seul! En effet, le titre dispose d’une carrière façon « team » avec gestion de personnel, sponsors et contrats en plus de vos exploits motorisés. C’est via une interface « carte du monde » que vous accéderez aux nombreuses possibilités qu’il s’agisse de choisir votre prochaine épreuve, votre prochaine voiture ou votre prochain mécano! Attendez-vous à une petite période d’adaptation pour comprendre le fonctionnement « hors épreuve » du jeu. Le plus simple c’est le hub d’activités qui présente sur la carte tous les événements, même chose pour le recrutement d’individus (équipe recherche et équipe mécanique) et la liste des concessionnaires pour acheter de nouveaux bolides. Vous pourrez fréquemment améliorer votre équipe en fonction des spécialités de chacun mais en gardant à l’esprit que chaque semaine il va falloir payer tout ce beau monde!

C’est quand on jette un œil aux statistiques des véhicules que l’on prend conscience de la nécessité de bien recruter dans V-Rally 4. Bien évidemment la qualité des employés disponibles augmente avec votre progression dans la carrière mais leurs spécialités sont impossibles à prévoir. Or, chacune de vos voitures est améliorable en fonction des capacités des membres de votre équipe! Si au départ vous pouvez juste jongler avec les mécanos sans trop vous poser de questions (et on peut en recruter + avec le temps, jusque 4), vous pourrez éventuellement vous retrouver avec un cadenas réticent (qui symbolise les améliorations déblocables pour vos voitures) et donc devoir privilégier un type de spécialiste bien précis. En ce moment il me faut un carrossier de qualité!

Toutes ces petites choses, en plus du bonus offert par votre agent (certains vous trouvent des réducs sur les véhicules de certaines classes ou des réductions sur les employés etc etc), les contrats de sponsoring offerts fréquemment, les tests de pilotage et vos rapports économiques (argent gagné contre argent dépensé chaque semaine) font du “hub” de V-Rally 4 bien plus qu’un temps de chargement d’un événement à l’autre. Lorsque vous débutez le jeu tout est bien expliqué par des info-bulles, d’ailleurs vous pourrez en voir pas mal dans notre galerie.

Donc au niveau de la durée de vie vous n’avez pas de soucis à vous faire concernant ce V-Rally 4! Le mode carrière est bien rempli et vous pouvez choisir librement la prochaine épreuve à chaque retour au menu. Il est tout à fait possible de ne se spécialiser que dans une seule catégorie et améliorer ses véhicules au max ou en acheter d’autres! En plus, vous pouvez vous amuser à personnaliser vos bolides avec un éditeur de livrées moins poussé que Forza, mais tout de même très sympa avec des formes géométriques classiques et des logos officiels, chose dont le jeu ne manque pas! Evidemment, VR4 propose les alternatives habituelles que sont la “partie rapide” (n’importe quoi n’importe où n’importe quand, tout est débloqué), un mode multijoueur aussi bien online qu’offline (écran séparé!) et les inévitables défis en ligne histoire de se mesurer à la communauté de manière régulière. Aucune fausse note!

Bien! Et Il est enfin temps de prendre la piste dans l’un des 22 environnements et parmi les 5 catégories disponibles! Comme toujours on commence par le bas avec une auto peu performante histoire de débuter en douceur! En ce qui concerne le rallye, V-Rally 4 propose 4 spéciales par environnement avec une fonction « circuit au hasard » qui crée un tracé généré automatiquement! En plus de ces nombreux tracés, vous disposez généralement de 3 moments de la journée (dont un pluvieux) histoire de varier les plaisirs. Passons au pilotage!

Un gameplay V-Rally-esque

La notion de “simulation” concernant les jeux de rallye est arrivée après l’arrêt de la franchise V-Rally. Avant ce VR4, le dernier V-Rally, VR3, est sorti en 2002 et c’est en 2004 qu’est sorti Richard Burns Rally, fréquemment considéré comme l’un des meilleurs jeux de rallye de tous les temps (niveau réalisme). Auparavant, rares sont ceux qui réclamaient un très haut niveau de réalisme (pareil dans les Colin McRae de Codemasters) et ce nouveau titre reprend la philosophie de ses aînés, à savoir fun et accessibilité!

Un simple coup d’oeil aux options permet de s’en rendre compte, là où d’autres jeux proposent 3 pages de modifications et aides au pilotage, V-Rally 4 se cantonne à l’ABS (avec ou sans), le TCS (avec ou sans), la boîte manuelle ou semi-automatique et l’embrayage pour ceux qui jouent au volant avec un pédalier compatible, c’est tout! Une fois en piste, on se retrouve avec un gameplay simple qui varie énormément en fonction du véhicule, sa catégorie et ses stats. La statistique de “stabilité” notamment joue un rôle important. Plus elle est basse et plus le véhicule aura tendance à chasser (du train arrière notamment car les tractions ont tendance à être plus stables). On sent que KT Racing a bidouillé son moteur physique pour l’appliquer à V-Rally car en comparaison avec WRC 7 on a ici une expérience beaucoup plus accessible mais également moins immersive, moins subtile. Je garde toujours un oeil sur les contre-braquages et la capacité à “récupérer” une auto en dérive pour juger de la qualité (ou profondeur) d’un moteur physique et ici, je trouve le gameplay un chouia moins satisfaisant que ce qu’offre la concurrence (même en incluant DiRT 4 et Sébastien Loeb Rally Evo). Le train avant peut paraître très très (trop) vivace et induire des zigzags intempestifs, un peu comme si la direction n’était pas assez démultipliée. Il est cependant possible d’aller dans les options pour réduire la sensibilité de la direction mais celle-ci est déjà, par défaut, très proche de la sensibilité minimum. Pourtant, l’expérience de jeu n’est que rarement frustrante avec des bas côtés qui pardonnent (évitez quand même les rochers qui dépassent, il ne faut pas abuser!), des routes généralement larges et de fréquentes possibilités de couper sans se taper un respawn à l’arrêt au milieu de la piste! Certaines voitures offrent également un feeling beaucoup plus agréable que d’autres. La Ford Escort RS 1600 est tout sauf efficace (sauf si vous voulez drifter tous les virages), la Clio 16s est beaucoup plus stable mais n’accélère pas plus fort… C’est vraiment quand je suis passé à la Punto Abarth S2000 que les trajectoires ont commencé à prendre du sens. Donc, et surtout si vous commencez par la carrière, préparez-vous à quelques frustrations possibles (notamment en difficulté max) niveau conduite avant que vous ayez les fonds nécessaires pour ajouter de la nouveauté à votre garage !

A l’extrême opposé de la petite Escort RS 1600 il y a les bolides de Hillclimb qui sont juste hallucinants en tenue de route, même avec la BMW E30 que vous achèterez en premier. Grâce à ses différentes classes et catégories dans chaque classe, vous êtes quasiment sûrs de tomber sur une auto dont le comportement vous convient donc au bout du compte le gameplay ne peut pas être considéré comme une point si négatif que ça. Gardez à l’esprit cependant que si vous attendez encore du DLC pour DiRT Rally au jour d’aujourd’hui, V-Rally 4 ne saura probablement pas satisfaire votre soif de rallye, c’est une philosophie différente!

Impossible de mentionner le gameplay sans parler de la difficulté de l’IA. Par défaut placée sur 50, sur une barre qui va de 0 à 100, c’est le seul moyen de maximiser vos gains dans le mode carrière +125% en difficulté max). Hormis en Buggy et V-Rallycross, vous n’affrontez évidemment personne directement mais dans ces 2 catégories, vous ne devriez pas avoir trop de problèmes. L’IA est tenace, relativement rapide mais pas trop agressive ou frustrante. Évidemment les accrochages sont inévitables mais attendez-vous à un comportement bien plus brutal lors des parties en ligne! En ce qui concerne le rallye et tout ce qui demande de battre le chrono, c’est assez bizarre car les écarts d’un partiel à un autre peuvent être énormes. Comme le fait d’avoir 18s de retard au 1er partiel et finir avec 5s d’avance en fin de spéciale sans avoir fait de grosse erreur. Mais bon, comme souvent, le véritable défi se situera dans les classements mondiaux une fois que tout le monde connaîtra les spéciales par cœur!

Techniquement sans faute

Il y a un panneau de signalisation au Japon qui, quand je le touche, me balance dans les airs façon triple loops piqué, ou comme le bug de la balançoire dans GTA 4, c’est le seul et unique bug ou problème que j’ai rencontré en plus de 10 heures de jeu! Autant dire que d’un point de vue technique le titre est totalement maîtrisé par Kylotonn Games. Avec un taux de rafraîchissement qui semble locké à 30 images/seconde, il n’y a jamais de lags, freezes ou screen tearing, le clipping est très rare et donc, l’expérience est très agréable. Par ailleurs les temps de chargement sont assez courts. Toutes ces choses font que le titre est considéré comme un jeu “One X Enhanced” et le mérite!

Visuellement, le rendu est propre et sans bavure mais ce sont les possesseurs d’écran 4K qui apprécieront le plus le travail des développeurs avec des textures encore plus fines et nettes. Le “downgrade” est assez important entre le 1080p et la 4K mais ce ne sera une surprise pour personne. Ayant joué en 1080p, je n’ai à aucun moment “souffert” du rendu graphique même si nous restons en dessous de ce que les ténors de la catégorie parviennent à sortir (notamment les Forza…). Même impression concernant toute la partie audio que ce soit le bruit des moteurs, des environnements ou la voix du copilote. Les musiques sont également sympa!

Bon point également au niveau du level design. Les pistes de rallye offrent un savant mélange de portions rapides et d’autres plus techniques, en V-Rallycross les tours sont courts mais vous devez toujours vous acquitter du “Joker lap” qui peut être critique. En Buggy attendez-vous à des sauts énormes ou passages dans l’eau, l’Extreme-Khana ressemble à un terrain de jeu réalisé par ken Block mais dans lequel vous devez tout de même battre le chrono et enfin l’Hillclimb qui permet de visiter certaines des routes les plus connues au monde (Roumanie, Chine, USA…) à des vitesses fulgurantes. Je pense que le rallye restera le coeur de cible mais les autres catégories sont vraiment intéressantes et pas juste ajoutées comme faire-valoir pour booster le contenu!

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