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Test de Wreckfest sur Xbox One X

Tout vient à point à qui sait attendre. Et attendre, il aura fallu, mais Bugbear l’a promis et Bugbear l’a fait! De NextCarGame à Wreckfest, de Steam à la Xbox One, le carnage est enfin de retour et le successeur spirituel de Flatout se veut toujours aussi fin mais sans jamais se prendre trop au sérieux.

Clairement, Wreckfest est un jeu de course typé arcade. Ce qu’il propose c’est une expérience sensée plus relax, moins codifiée et plus accessible mais Bugbear n’en est pas à son premier jeu de course et on ne tarde pas à se rappeler au bon souvenir du développeur scandinave après quelques minutes de jeu seulement. Ce que je veux dire par là c’est que accessible ne veut pas dire “trop simple” et derrière ses aspects de jeu brutasse, il y a un savant équilibre à l’oeuvre… Mais tout d’abord, le titre nous accueille de manière assez désuète avec un menu hyper simple et sans fioritures. Le plat de résistance c’est évidemment un mode carrière qui saura vous remplir mais il vous restera toujours de la place pour le dessert: Le multijoueur en ligne! Pour une raison inconnue, Wreckfest est convaincu que je suis bilingue portugais car divers menus et aussi l’annonce des dégâts sur mes voitures sont dans cette langue. Muito obrigado mais je ne comprends pas. Pas grave. #SaveAmazonia

Carnage du dimanche

La carrière est constituée de 5 chapitres permettant évidemment de tâter de tout ou partie du contenu: Voitures, circuits et modes de jeu. Le fun est immédiat alors que la première épreuve vous met au volant d’une tondeuse à gazon pour un deathmatch d’anthologie. Mais progression oblige, la participation n’est pas suffisante, il faut atteindre une place minimum (généralement top 3, parfois la victoire est requise) et, si possible, décrocher des objectifs secondaires pour accumuler l’expérience et les $$$. Il peut s’agir de détruire un ou plusieurs adversaires, de les envoyer en tête à queue, de mener un ou plusieurs tours ou encore de gagner avec une certaine avance. Donc vous entrez en piste avec plusieurs objectifs en tête et vu qu’il n’est pas garanti de tout obtenir du premier coup, le jeu offre d’emblée des raisons de revenir et donc une durée de vie accrue.

Toutes les épreuves de la carrière sont présentées sous la forme de flyers très sympa et décalés. Le genre de truc que l’on pense trouver chaque dimanche dans le trou du q du Texas ou, plus précisément, quelque part en Scandinavie où nos amis vikings ont depuis longtemps un penchant pour l’automobile et la destruction!

La première grosse surprise vient quand vous prenez en main votre tout premier bolide, la “Rocket”, une Ford Mustang de 1966 qui ne reniflera absolument jamais la douce odeur de l’herbe d’un concours d’élégance près du lac de Côme. Carrossier c’est le métier d’avenir dans Wreckfest car vos engins ne resteront pas de première fraîcheur bien longtemps. La bonne surprise? Le gameplay évidemment! On sent bien l’expérience et l’expertise de Bugbear dans le moteur physique très convaincant qui nécessite de bien anticiper les freinages, virages, poids des véhicules et ré-accélérations. Les tractions, propulsions et transmissions intégrales se comportent comme prévu, tout comme les canapés V8! C’est un véritable plaisir de jeter ces monstres d’un côté à l’autre de la piste qu’il s’agisse de chasser le chrono ou un adversaire à “take down” en arène fermée. 

La durée de vie de la carrière peut évidemment être grandement allongée en fonction de quelques réglages comme la difficulté de l’IA (juste 3, novice, amateur ou expert) mais aussi le type de transmission (auto, manuel ou manuel + embrayage) ainsi que l’activation ou non d’aides à la conduite que sont l’ABS, le contrôle de traction et de stabilité. Autre option cruciale, le type de dégâts, normaux ou réalistes. Si vous optez pour la seconde proposition, attendez-vous à des courses hautement relevées car beaucoup de choses peuvent mal tourner d’un point de vue mécanique sur la piste! Je ne saurais que trop vous conseiller de rester en dégâts normaux au moins durant les premières heures de jeu!

Sérieusement pas sérieux

En piste, lors de courses “normales”, l’action est non-stop et le défi assez relevé en raison d’une IA de type yoyo qui ne vous laissera quasiment jamais vous échapper, de plus, ils n’hésiteront pas à vous mettre au tas, devenant votre rival sur le champ! Dans ce cas de figure, si vous répondez aux attaques, vous serez récompensés par plus d’XP mais il peut-être assez difficile de se concentrer sur une IA précise quand les courses sont si courtes. En effet, et c’est une critique qui s’applique à tous les modes carrière de tous les jeux de course depuis au moins 10 ans: C’est trop court! En l’absence d’options pour régler la durée des épreuves, les courses en carrière sont relativement expéditives. D’une part elles semblent trop longues quand vous menez en sachant que l’IA va trouver un moyen de vous sortir, et de l’autre, c’est trop court quand vous êtes mis hors-piste dès le début, avec peu d’espoir de rattraper votre retard. Le sacro-saint “start/recommencer” devient alors une seconde nature, ce qui est un peu dommage. Cependant, si le défi semble trop relevé, vous pourrez toujours baisser la difficulté ou améliorer votre engin!

Et oui, dans la fidèle tradition des anciens Flatout, vous pourrez améliorer vos tas de boue pour en faire des monstres de boue! Les améliorations concernent 3 catégories que sont les performances (11 pièces mécaniques modifiables), le blindage (5 zones à renforcer ou alléger) et enfin le visuel (10 façons de sortir du lot esthétiquement). Ajoutez à cela les options de peinture et vous brillerez de mille feux sur la piste! Vous serez d’autant plus simple à reconnaître une fois sur le bas côté, sur le toit, en feu.

Wreckfest offre donc de vastes possibilités aux joueurs qui souhaitent scotcher tel ou tel modèle qu’ils aiment (Bugbear a copié quelques icônes de l’automobile américaine, européenne et asiatique). Les statistiques d’accélération, vitesse maximale, virages et force sont celles qui constituent la classe (représentée par une lettre et un chiffre) de vos bolides mais, même après avoir modifié votre modèle, celles-ci peuvent encore changer en fonction des réglages que vous pouvez réaliser. Les réglages, à effectuer depuis le garage ou avant une course, permettent de modifier le comportement de l’auto au niveau des suspensions, boite de vitesse, différentiel et freins. En plus des habituelles explications qui complémentent chaque modification, vous verrez les stats de l’auto changer. Des suspensions rigides augmentent votre capacité à prendre les virages, au détriment de la stabilité. Les rapports de transmission influent énormément sur la vitesse maximale (bizarrement l’accélération n’est pas affectée), le différentiel et les aident également en virages ou ligne droite. On se retrouve donc avec une profondeur inattendue pour un jeu de ce genre, il est possible de peaufiner les réglages en fonction de l’épreuve et de la piste. Pour les Deathmatch, vous pourrez sacrifier le côté mécanique pour renforcer grandement la carrosserie et donc vos chances de survie. L’inverse est possible pour les courses plus classiques, mais il faudra rester à l’écart de vos adversaires, qui ne réfléchiront pas à 2 fois si l’opportunité de vous cartonner se présente. D’ailleurs, le comportement des IA est assez étonnant, celles-ci semblent répondre à votre agressivité avant de répondre de façons parfois absolument hilarantes.

Avec donc 5 championnats en carrière et des tonnes d’épreuves configurables en difficulté, il y a de quoi faire avant de maîtriser toutes les pistes et montures que vous pourrez acheter ou débloquer en suivant l’évolution du jeu. C’est en avançant que vous obtiendrez aussi des pièces “gratuites” que vous pourrez ajouter à certaines de vos autos. S’il est possible de dépenser vous-même vos crédits dans l’achat de voitures ou de pièces, vous pourrez donc vous en passer, en partant, en progressant dans la carrière. Dans tous les cas nous avons à faire ici à un jeu très fun et long et ce avant même de jeter un œil aux modes en ligne!

Si vous souhaitez encore parfaire vos trajectoires, il est possible d’opter pour l’épreuve personnalisée. A noter que vous ne pourrez utiliser que les bolides que vous avez acheté/débloqué (une autre raison de passer du temps en carrière) mais les 27 environnements du jeu (dont de nombreux avec plusieurs configurations) sont alors à votre disposition dans différents modes de jeu (en fonction du type de piste, on ne fait pas la course dans des arènes de deathmatch). Via ce mode, vous pourrez rouler beaucoup plus longtemps, avec des courses paramétrables entre 1 et 60 tours.

Quelques mots sur la technique en cette version Xbox One X et il faut bien avouer que le jeu a fière allure. Visuellement très coloré, il ne lui manque qu’un taux de rafraîchissement plus élevé (30 FPS ici malheureusement). Il semble que les développeurs aient privilégié une expérience visuellement plaisante aux images par seconde ce qui est un peu dommage car la One X semble, sur le papier au moins, clairement capable de gérer au moins 1080/60 sur un titre de ce genre. Par ailleurs, les débris, une fois au sol, ne semblent pas impacter les véhicules (surtout les pneus, les épaves d’autres véhicules sont à éviter clairement) ce qui est un peu décevant mais étant donné le temps qu’il aura fallu au titre de Bugbear pour débarquer chez nous, difficile de faire la fine bouche.

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