Opinion

Du virtuel à la réalité et vice versa.

Du virtuel à la réalité et vice versa.

« Practice makes perfect* ». C’est inévitable et compréhensible, des heures de « jeu » sur un titre qui se veut, de près ou de loin, « réaliste » nous pousseront toujours à nous demander tôt ou tard : est-ce que je pourrais être aussi rapide en vrai ?

Quels jeux autres que les jeux de caisses se prêtent aussi bien à ce parallèle avec la réalité ? Personne ne souhaite vraiment tester ses capacités en  headshot au-delà de Call Of Duty (j’espère), Guitar Hero n’a pas crée de nouveau Hendrix et les « Pay n Spray » n’existent pas (pour ceux qui se sont spécialisés dans le car-jacking à la GTA).

A sa place moi aussi j’aurais le sourire!

Je me souviens comment, à la fin des années 90, certains « rookies » en F1 avouaient apprendre les nouveaux circuits via des simulateurs, après tout, une fois le tracé bien modélisé, «  il ne s’agit plus que » de repères de freinage et trajectoires idéales. Ces dernières années, la frontière entre réalité et virtuel s’est méchamment amenuisée, autant niveau visuel que physique. D’ici 2010, la majorité des nouveaux titres** offriront tous une vue « cockpit » plus vraie que nature, pour s’y croire encore plus, surtout quand on joue avec une installation ! Parce que, honnêtement, nombreux sont les gamers qui prennent leur passion au sérieux, en s’équipant de volant, baquet et autre, doucement mais surement, histoire de pas enrager madame (ou mademoiselle) et puis au bout d’un moment il faut carrément investir dans une autre TV (qui supporte Grey’s Anatomy de toute façon ??)

Avec une bonne simulation, on touche le rêve, on peut pousser l’immersion le plus loin possible à une fraction du coût de la réalité, en effet,  on a pas tous eu des parents avec suffisamment de soussous pour nous offrir un abonnement au club de karting le plus proche et, en ce qui concerne un grand nombre, la passion de l’automobile et du sport auto est venue bien plus tard, souvent par le biais même du jeu vidéo et là, que l’on aime, que l’on ai aimé ou pas, Gran Turismo a joué un rôle décisif.

Kazunori Yamauchi, le grand manitou de la série GT ne se pose plus la question de savoir si l’on pourrait être aussi rapide en vrai que dans GT, il en est convaincu et pour le prouver il a organisé un championnat incroyable, réunissant les meilleurs hotlappers de GT5P, les 2 finalistes recevant une formation de 6 mois, le temps d’obtenir leur licence de pilotage via divers courses, puis une entrée directe dans une course d’endurance, à Dubaï, au volant d’une Nissan 350Z GT4, honnêtement « It does not get any better than that » (y’a pas mieux, point).

Les gamers ne seraient, selon ses propos, pas aussi rapides que messieurs Hamilton, Massa ou Raikkonnen mais potentiellement plus rapides, oui cette phrase a de quoi faire rêver plus d’un joueur et même si il faut une dextérité et des réflexes hors normes pour être le plus fort dans une simu, on peut penser que les  6 mois d’entrainement intensifs ont joué un rôle crucial dans la performance des heureux élus.

Lucas Ordonez était un gamer comme vous et moi…

Maintenant, quand on dédie beaucoup de temps à une certaine activité, on a tendance à ne plus prendre le recul nécessaire pour bien analyser la situation. Prenons notre meilleur exemple sur Xbox360, il s’agit de Forza 2 bien sûr, combien de tours de Tsukuba pensez-vous avoir effectué depuis la sortie du jeu ? Oui le petit circuit de Tsukuba, vous ne savez peut-être pas où il se trouve mais si vous fermez les yeux vous pouvez faire un tour propre – FA_CILE – et au volant d’une Golf GTI à l’ancienne, en classe D, vous ferez péter un chrono sous la minute. Si vous êtes fan de Best Motoring, le « Top Gear » japonais, vous savez que la Nissan GT-R a du mal à passer sous la minute et deux secondes … où est le réalisme dans tout ça? Ou doit-on s’attendre à une « Racer Academy » pour entrer en F1 sans passer par la case Karting

Le souci ne vient peut-être pas du niveau de réalisme des jeux mais de la notion que chacun a, selon son expérience, de la réalité.

Même en s’amenuisant de moitié à chaque nouvelle génération de console, la différence entre virtuel et réalité reste colossale et si vous en doutez encore c’est peut-être parce que vous n’avez pas les moyens de vous offrir un de ces « stages de pilotage » sur circuit ou que vous ne voulez pas heurter votre égo :P, si je gagne au loto je le paie à chaque membre, promis ! Au final, tout le monde y trouve son compte, voyager du Nurburgring à Laguna Seca en quelques secondes, sans G latéraux qui retournent l’estomac, le tout plus vrai que nature, que demandez de plus ?

*l’entrainement mène à la perfection.

**je parle uniquement de titres console.

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