Le marketing a des raisons que la raison n’a pas, c’est un peu ce que je me suis dis en lisant un nouvel article de GamesRadar qui déclare, après essai, que GRiD 2 n’est autre que le jeu de course le plus important de cette génération de consoles. Essayons d’y voir clair entre enthousiasme et précautions.

Sortez les pincettes ! Les envolées d’enthousiasme à 6 mois de la sortie d’un titre sont souvent à prendre avec du recul, même quand on s’appelle Project C.A.R.S. Ici, c’est de GRiD 2 dont on parle, la suite d’un des titres offrant le plus de diversité jamais vu dans un jeu de course…mais qu’est-ce qui fait autant grimper GamesRadar au plafond ?

Apparemment, Codemasters a décidé que le concept du « plus égale mieux » était révolu. Fini les tentatives de proposer 200, 400, 600 voitures dans un titre. Pour GRiD 2, la sélection s’annonce plus « décente », mais cela ne nous surprend pas vraiment car le nombre de bolides dans ce jeu n’a jamais été exceptionnellement grand mais plutôt exceptionnellement varié.

Autre différence de taille avec les autres jeux, et qui devrait ravir les joueurs aguerris : pas d’aides. La boite de vitesse automatique est bien là, mais pas la ligne de trajectoire idéale ou encore le contrôle de traction voire même le freinage automatique. Fini l’assistanat à outrance ! C’est ce que Codemasters semble vouloir dire avec GRiD 2 !

En fait, la plupart des artifices présents dans les jeux « arcade » sont partis, fini le flou de vitesse ou les effets « cool » pour donner l’impression de vivre quelque chose d’excitant. GRiD 2 se concentre sur « la course » et d’un seul coup ça parle d’un ton plus sérieux.

Depuis que Codemasters a annoncé que la vue cockpit ne serait pas dans son jeu car utilisée par seulement 5% des joueurs et très gourmande en ressources, on a l’impression que ces 5% représentent 95% des gens qui commentent les vidéos ou photos du titre à coup de « quoi ? Pas de cockpit cam ? C’est mort ! Je l’achèterais pas ! ». On en reparle dans 6 mois ok ?

Autre statistique intéressante, 85% des joueurs utilisaient une manette sur GRiD et bien que de nouveaux et très bons volants soient sortis entre temps, on peut penser que ce pourcentage restera au même niveau. Pas de crainte cependant pour les possesseurs de volants, le jeu est en effet développé pour accommoder aussi bien les volants que les manettes. Dans l’esprit c’est très bien, dans l’exécution, il faudra patienter encore un peu pour confirmation. Les développeurs évoquent le « feeling » de l’auto ressenti au travers du périphérique que vous utilisez, quelque chose que Turn10 maitrise à la perfection.

Bien évidemment, l’article de GamesRadar reprend des infos « clés » à mentionner absolument. Il existe donc 3 types de course désormais dans l’univers de GRiD 2 : Street Racing, Track Racing et Road Racing.

Le Road Racing ou course sur route ouverte est une compétition de « point à point », à la manière d’une spéciale de rallye, plutôt du genre course de côte sur le Californian Coast utilisé pour les démos Presse chez Codemasters.

Les rues de Chicago sont également au programme et s’apparentent beaucoup plus à ce à quoi GRiD premier du nom nous a habitué…seulement, en beaucoup mieux. Les gars de GamesRadar assurent que graphiquement, le titre surpasse Gran Turismo 5, même en mode photo (version testée sur un PC probablement sous DirectX11).

Du coup, étant donné que le titre se concentre uniquement sur la course, le mode « destruction derby » n’est pas de retour. Il reste disponible aux amateurs de tôle froissée dans DiRT Showdown cependant (bon débarras) !

Les détails jouent un rôle important dans l’immersion. Dans GRiD 2, les contacts avec les adversaires peuvent causer la perte de pièces de carrosserie, celles-ci peuvent se coincer sous l’auto et racler le sol en faisant un bruit abominable mais aussi modifiant la conduite !

Le moteur de dégâts a aussi eu droit à une refonte totale. Il fonctionne en temps réel, rien de scripté et est composé de 30 zones de dommages potentiels en fonction des conditions d’impact. Le métal se déforme de façon réaliste d’après des essais réels et les pièces qui se détachent des véhicules restent sur le tracé avec leur propre physique.

Le moteur EGO a eu 4 ans pour se fortifier entre GRiD 1 et celui-ci, et il faut croire qu’il s’est abonné à la salle Fitness du coin à raison de 4 séances par jour ! L’un des plus gros gains se trouve au niveau du moteur physique qui s’actualise 1000 fois par seconde. C’est très supérieur aux 360/s de Forza Motorsport 4 par exemple et devrait assurer au jeu un comportement irréprochable. Le moteur physique gère aussi la déformation des pneumatiques en temps réel tout en calculant le niveau de grip qui en résulte. Très impressionnant sur le papier !

Evidemment, GRiD 2 profitera de la plateforme RaceNet pour centraliser toutes les activités communautaires et online autour du jeu. Les modes online seront totalement séparés de la carrière et les points d’XP également.

En partant d’en bas, vous pourrez progresser jusqu’à débloquer les 4 catégories de véhicules disponibles dans les courses en ligne. La Ford Mustang Mach 1 pourra servir de monture de base alors qu’en haut de la chaine alimentaire, des marques comme Pagani ou Koenigsegg seront à votre disposition !

Apparemment, la présence de modèles Ferrari n’est toujours pas assurée dans le titre, je me demande si des vagues de rage envers Microsoft auront lieu, comme celles envers Electronic Arts pour les Porsche dans FM4. Je pense que … non.

Peut-être pas de Ferrari, peut-être pas de pluie aussi ? Les développeurs restent muets à ce sujet mais on peut espérer étant donné que celle-ci est présente dans les jeux de F1 utilisant le même moteur, ou similaire.

Donc que du bon ou presque. Sans surprise, il y a autant d’infos offertes que de questions à se poser. 60fps ? 16 voitures en course ou plus ? Championnats en ligne ? Réglages ? Durée des courses ? Le drift a disparu ? Autant de questions qui laissent de la marge à Codemasters, dont le titre n’est prévu que pour l’été 2013, si on survit tous au 21 décembre.